Tunisie : Moody’s alerte sur une prochaine dégradation de la note souveraine

Un an et demi après avoir relevé la perspective de la note accordée à la dette souveraine de la Tunisie de « négative » à « stable », retour à la case départ mardi dernier : l’agence de notation financière américaine Moody’s a renvoyé la perspective à « négative », en avertissant que cette note pourrait prochainement passer en catégorie spéculative.

À Tunis, le 10 juillet 2015. © Sophia Barakat pour JA

À Tunis, le 10 juillet 2015. © Sophia Barakat pour JA

Publié le 24 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

L’agence de notation Moody’s a prévenu que la note accordée à la dette souveraine de la Tunisie pourrait être abaissée à moyen terme en raison de la détérioration des finances publiques.

Tout en confirmant le « Ba3 » du pays, une note attribuée aux émetteurs pouvant faire face à leurs engagements mais présentant des caractéristiques spéculatives, Moody’s l’a assorti d’une perspective « négative », contre « stable » en mais 2015, selon un communiqué diffusé mardi soir.

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« Retards continus vers la consolidation budgétaire »

Pour justifier cette décision, l’agence met en avant « les retards continus vers la consolidation budgétaire qui mènent à l’aggravation du déficit budgétaire et à une trajectoire du niveau de la dette par rapport au PIB qui s’éloigne de plus en plus de la moyenne des pays placés dans la même catégorie ».

Parallèlement, « les vulnérabilités externes augmentent, alimentées par le déséquilibre persistant de la balance commerciale et par une augmentation de la dette extérieure brute », estime Moody’s.

Le gouvernement d’union entré en fonctions fin août — après que son prédécesseur a été jugé en échec sur l’économie — a récemment adopté un projet de loi de finances (PLF) 2017 qui table sur une reprise sensible de la croissance (2,5%).

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Mais il a également révisé à la hausse les prévisions de déficit budgétaire pour 2016 et 2017 à respectivement 5,7% et 5,4% du PIB, rappelle Moody’s.

Et « il est aussi prévu que la dette du gouvernement atteigne 63,2% du PIB fin 2016 contre 54,9% en 2015 », ajoute l’agence.

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Un mois après la prise de fonction du nouveau gouvernement d’union nationale, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait annoncé fin septembre une série de mesures prioritaires d’ordre économique et social, visant à remettre le pays en marche et à restaurer la confiance entre les citoyens et l’État.

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