Sommet de Madagascar : l’Arabie saoudite devra patienter avant d’adhérer à la Francophonie

Malgré le plaidoyer de certains chefs d’États africains en faveur d’une adhésion de l’Arabie saoudite à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le sommet a estimé que sa candidature devait faire l’objet d’une évaluation préalable.

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. © Mohamed Abd El Moatey/AP/SIPA

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. © Mohamed Abd El Moatey/AP/SIPA

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 26 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Pour l’Arabie saoudite, ça ne sera pas pour cette fois. Les membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont jugé qu’il était prématuré de donner à Ryad le rang d’observateur qu’il demandait.

Réunis à huis clos, au premier jour du XVIe sommet de la francophonie, les chefs d’État et de gouvernement de l’OIF ont en effet suivi l’avis du Conseil ministériel de la francophonie (CMF), qui avait jugé le dossier incomplet plus tôt dans la semaine. Une mission d’évaluation de l’OIF devra être envoyée en Arabie saoudite pour évaluer le dossier d’ici au prochain sommet.

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Les soutiens africains de Ryad

Après avoir déposé un dossier de candidature en mai dernier, Ryad avait pourtant pris soin de compléter sa demande en septembre.

Selon une source interne à l’organisation, plusieurs États du continent ont pourtant pris la parole, au cours du huis-clos, pour s’interroger sur la nécessité de cette évaluation. C’est notamment le cas du Bénin, des Comores, de Djibouti, de l’Égypte, du Gabon, du Maroc et du Sénégal. D’autant que les autres candidatures ont toutes été validées : l’Argentine, la Corée du Sud et la province de l’Ontario ont été admis au rang d’observateur, tandis que la Nouvelle-Calédonie, collectivité française, a acquis le statut de membre associé.

Le Burkina Faso, le Canada, la France, le Québec, le Tchad et la Wallonie ont en revanche plaidé pour que le dossier saoudien soit complété, conformément aux recommandations du CMF. La présidence malgache du sommet a estimé que c’était le meilleur compromis.

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« Si des pays, veulent se rapprocher de la francophonie, tant mieux », jugeait une source française. « Mais il faut qu’ils intègrent le français à leur système éducatif et montrent leur attachement à ses valeurs. Tout ceci prend un peu de temps et la candidature saoudienne est arrivée tard

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