Côte d’Ivoire : la police empêche les pro-Gbagbo d’ouvrir leur congrès du FPI
Les forces de l’ordre étaient positionnées jeudi matin à Treichville pour empêcher les militants pro-Gbagbo de tenir un congrès du FPI reporté par décision judiciaire sur demande de l’actuel président intérimaire du parti, Pascal Affi N’Guessan.
C’est un nouvel épisode de la bataille interne au FPI, qui oppose les partisans de Laurent Gbagbo à ceux de Pascal Affi N’Guessan. Des éléments des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) et de la Brigade anti-émeutes (BAE) ont stationné jeudi 11 décembre devant le Palais des sports de Treichville, à Abidjan. Objectif : empêcher l’ouverture par les pro-Gbagbo du congrès du Front populaire ivoirien (FPI), reporté par la justice sur demande de Pascal Affi N’Guessan.
"Le congrès ne s’est pas tenu car on nous a empêché de le tenir, a déclaré Sébastien Dano Djédjé, en charge de l’organisation. Aucun militant ne s’est présenté dans la matinée aux abords de cette salle où 6 000 militants du FPI venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire étaient attendus. "Entre 3 et 4 000 d’entre eux étaient déjà arrivés à Abidjan jeudi matin", a déclaré M. Djédjé. "Nous avons demandé à tout le monde de repartir car le dispositif (sécuritaire) mis en place était fait pour qu’il y ait des affrontements", a-t-il affirmé, faisant état de nombreux coups de téléphones la nuit dernière aux militants pour leur transmettre la consigne.
Le 9 décembre, une ordonnance prise par le juge Ahmed Souleymane Coulibaly, président du Tribunal de première instance d’Abidjan, a annulé ce congrès du FPI initialement prévu pour les 11, 12, 13 et 14 décembre et censé désigner le nouveau patron du parti. Pascal Affi N’Guesssan, qui s’oppose à la candidature de l’ancien président, avait demandé ce report à la justice en attendant qu’elle se prononce aussi sur sa demande d’invalidation de la candidature de Laurent Gbagbo pour laquelle il a assigné plusieurs cadres de son parti.
"Agendas cachés"
Dès le lendemain, Sébastien Dano Djédjé, président de ce 4e congrès ordinaire du FPI, l’avait maintenu aux dates prévues, dénonçant au passage "ceux qui s’agitent pour diviser le FPI" et qui auraient selon lui des "agendas cachés". Dans un communiqué rendu public le 10 décembre, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko avait quant à lui menacé de sanctions les militants qui braveraient la décision de justice pour participer au congrès.
>> Lire aussi : Imbroglio autour de la tenue du congrès du FPI
(Avec AFP)
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