Automobiles : Volkswagen assemblera en Algérie au premier semestre 2017
Le groupe allemand ouvrira une usine d’assemblage de voiture en Algérie à partir de 2017. Un accord pour la construction d’une usine en Algérie a été signé dimanche entre Volkswagen et Sovac, son distributeur algérien, prévoyant un investissement global de 170 millions d’euros. L’unité de production sera installée à Relizane, à 220 km à l’ouest d’Alger.
Annoncé à de multiples reprises, le début de l’assemblage des marques du groupe allemand Volkswagen (VW) en Algérie débutera en 2017, selon un accord signé à Alger, au ministère de l’Industrie au terme de « longues négociations », aux dires même de Josef Baumert, vice-président exécutif de Volkswagen. L’unité d’assemblage, qui doit entrer en fonctionnement au premier semestre, sera installée à Relizane, à 220 km à l’ouest d’Alger.
Objectif 100 véhicules par jour
L’usine Volkswagen lancera sa production en juin 2017 et doit assembler dans un premier temps la Golf 7, puis la Seat Ibiza, la Skoda Octavia et la Volkswagen Caddy. Pour le moment des premières équipes — 1 400 emplois directs sont espérés à terme — sont déjà sur le site et ont entamé la construction de l’usine, assure Roza Mansouri, responsable de la communication de Sovac.
Mourad Oulmi, PDG de Sovac évoque quant à lui « une production de 12 000 véhicules pour la première année » et, interrogé par le journal algérien TSA, un investissement global de 250 millions d’euros. La production devrait croître progressivement, et à partir « de 2020 dépasser le volume de production de plus de 100 voitures par jour » précise Josef Baumert. L’ambition à terme est dépasser les 100 000 véhicules assemblées sur le site.
En attendant, avec 10 000 voitures assemblées, l’usine sera relativement modeste comparée aux 25 000 véhicules qui devaient sortir de l’usine de Renault ouverte à Oran en 2014. D’autant plus que la production de Renault Algérie production, la société qui opère l’usine d’Oran détenue à 51% par l’Etat algérien et 49% par le constructeur français, a fait rapidement monté en puissance sa capacité de production pour atteindre 55 véhicules par an, selon un chiffre communiqué par la société algérienne et cité dans la presse locale dimanche.
Démarrage d’une filière industrielle ?
Le groupe Volkswagen espère toucher toutes les cibles en Algérie, et trouver une solution aux mesures drastiques de limitation des importations. En janvier, Alger a par exemple divisé le quota d’importation de véhicules de moitié, pour le ramener à 152 000 unités en 2016. Est-ce une mesure cosmétique de Volkswagen pour pouvoir poursuivre les importations et la distribution de ses véhicules en Algérie, ou un réel investissement et le démarrage d’une activité industrielle ?
Les représentants du groupe allemand n’ont pas apporté de réponse claire lors de la signature du protocole d’accord dimanche. « L’assemblage local est pour nous une première étape stratégique avant la fabrication en Algérie. Pour ce faire, nous allons former des collaborateurs locaux aux enjeux de la qualité, de la production et de la logistique (…) Nous obtiendrons ainsi un niveau de qualité made in Europe en Algérie », promet Andreas Lauenroth, directeur de la Production Internationale Volkswagen.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan