Droit de réponse de Francesca Bomboko à Matata Ponyo

Suite à la publication d’une interview de l’ancien Premier ministre de la RD Congo, Francesca Bomboko nous a fait parvenir un droit de réponse. Elle estime que Matata Ponyo a tenu des propos mensongers et diffamatoires à son égard. Nous publions ci-dessous son droit de réponse, envoyé par son avocat conseil, Sébastien Kayembe N’kokesha.

Publié le 29 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

« J’ai reçu mandat spécial de la part de Madame Francesca Bomboko, dont je suis le conseil, de vous adresser la présente en tant que droit de réponse à l’article diffusé le 22 novembre 2016 à 17h02 sur le site du magazine Jeune Afrique, dans lequel ma cliente est directement et nommément mise en cause.

Cet article intitulé « RDC – Interview exclusive de Matata Ponyo : « J’ai navigué dans des eaux infestées de crocodiles » rapporte les propos totalement mensongers et diffamatoires tenus par Monsieur Matata Ponyo, premier ministre sortant de la RDC, à l’encontre de ma cliente, avec l’intention délibérée de nuire à sa réputation et à sa carrière professionnelle.

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Madame Francesca Bomboko conteste formellement ces imputations méchantes qui portent gravement atteinte à son honneur ainsi qu’à la crédibilité du Bureau d’études, de Recherches et de consulting international (BERCI), et qui comportent de bout en bout de contre-vérités totalement inacceptable et constitutifs du délit de calomnie et diffamation passible de poursuites pénales.

Il faut d’abord relever que le sondage d’opinion dont il est question dans votre article a été conduit, de mai 2016 à septembre 2016 auprès de 7500 personnes dans les 26 provinces de la République Démocratique du Congo, par l’institut congolais BERCI en partenariat avec les chercheurs de l’Université de New York, comme le souligne très justement le journaliste P. Boisselet.

Il est toutefois surprenant de constater que la réaction de Monsieur Matata Ponyo ne vise que Madame Francesca Bomboko et non les chercheurs américains de l’université de New York. Et pour cause ? Serait-il possible que Madame Bomboko soit, aux yeux de Monsieur Matata Ponyo, la cible la plus facile (à cause peut-être de son appartenance à la gent féminine et/ou ses prétendues convictions politiques ?) sur laquelle il peut exprimer aussi méchamment son désappointement face au résultat du sondage révélant son impopularité auprès de la population congolaise ?

En tout cas, ce comportement révèle, dans le chef de Monsieur Matata Ponyo, un manque de rigueur intellectuelle et d’objectivité peu compatibles avec les hautes charges étatiques qu’il a assumées. Ceci d’autant plus que le prétendu manque d’intégrité qu’il reproche à ma cliente ne vise que le dernier sondage BERCI, alors que toutes les analyses que celle-ci a réalisées pour compte du Ministère du Plan, en sa qualité de Coordinatrice de l’Observatoire Congolais de la Pauvreté et de l’Inégalité (OCPI) – structure responsable du suivi des indicateurs de la Pauvreté et de l’indice de Développement humain – ont été positivement appréciées par son gouvernement et relayées auprès de l’ensemble de partenaires internationaux de la République démocratique du Congo par la Primature.

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Enfin, il y a lieu de préciser ici de façon indéniable que Madame Francesca Bomboko n’a jamais été révoquée pour un quelconque « détournement de fonds publics » de son poste de coordinatrice nationale de l’OCPI, poste qu’elle a occupé de 2008 à 2015. Monsieur Matata Ponyo est mis au défi d’apporter la preuve de la prétendue révocation de Madame Bomboko, ainsi que de l’appartenance de ma cliente à un parti ou mouvement politique de l’opposition.

Monsieur Matata Ponyo est prévenu qu’une plainte sera déposée à sa charge ce 30 novembre 2016 auprès des autorités judiciaires pour les graves atteintes portées à l’honneur de ma cliente. »

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