Nigeria : deux femmes kamikazes, auteures d’un double attentat à Kano

À en croire la police nigériane, deux femmes kamikazes se sont fait exploser mercredi sur un marché de Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria. Le bilan provisoire fait état de quatre personnes tuées.

Des policiers nigérians à Chibok, le 21 avril 2014. © AFP

Des policiers nigérians à Chibok, le 21 avril 2014. © AFP

Publié le 11 décembre 2014 Lecture : 1 minute.

Les jours passent et se ressemblent au Nigeria. Après la grande mosquée de Kano qui était récemment la cible d’une attaque sanglante, c’est au tour du marché de Kanti Kwari dans cette grande ville du nord du pays d’être frappé, le 10 décembre, par un double attentat suicide "mené par deux jeunes femmes en hijab", a indiqué Adenrele Shinaba, le chef de la police locale.

"Elles sont venues dans le marché et elles ont demandé à être dirigées vers les toilettes. Les bombes ont explosé, les tuant ainsi que quatre autres personnes", a-t-il précisé, ajoutant que l’explosion avait fait sept blessés.

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L’attaque n’a pas été revendiquée pour l’instant mais le groupe islamiste Boko Haram, qui s’est emparé de pans entiers de territoires dans le nord-est du Nigeria et qui multiplie les attentats meurtriers, est soupçonné d’avoir de plus en plus recours à des femmes kamikazes.

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Un homme était avec les kamikazes

Selon Abdullahi Abubakar, le secrétaire du syndicat des commerçants, les deux adolescentes kamikazes étaient accompagnées par un homme qui a quitté les lieux avant qu’elles ne se fassent exploser près du parking du marché. Le site, dont les murs et le sol étaient tâchés de sang, a dû être bouclé par les forces de l’ordre qui tentaient en fin de journée de contenir une foule de jeunes en colère.

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En décembre 2012, une bombe avait explosé devant une mosquée proche du marché de Kantin Kwari, qui regroupe des échoppes de commerçants nigérians mais aussi libanais, chinois et indiens notamment. Cette nouvelle attaque survient au moment où les délégués du principal parti d’opposition, le Congrès Progressiste (APC), sont réunis à Lagos pour choisir celui qui affrontera le président sortant Goodluck Jonathan à l’élection de février 2015.

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(Avec AFP)

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