RDC : le combat contre les ADF sera long, selon la Monusco

Lors de son point de presse hebdomadaire, Martin Kobler, le patron de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) a averti mercredi que le combat contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), basés dans l’est du pays, est « difficile à gérer » et nécessite le soutien des populations locales.

Opération de sécurisation conjointe Monusco-FARDC à Erengeti (Beni). © Abel Kavanagh/Monusco.

Opération de sécurisation conjointe Monusco-FARDC à Erengeti (Beni). © Abel Kavanagh/Monusco.

Publié le 10 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Les massacres des civils à Beni, dans l’est de la RDC, se poursuivent. Depuis début octobre, plus de 250 personnes ont été tuées par des hommes armés soupçonnés d’appartenir aux Forces démocratiques alliées (ADF, groupe rebelle ougandais basé au Nord-Kivu). Et ce, malgré la présence sur place de l’armée congolaise et des troupes onusiennes. "On ne peut pas gagner ce combat rapidement", a reconnu, le 10 décembre, Martin Kobler, chef de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco), lors de son point de presse hebdomadaire à Kinshasa.

"Ce sont des terroristes, des criminels [et] c’est un combat asymétrique, qui est très, très difficile à gérer", a ajouté Martin Kobler. Mais à aucun moment le patron de la Monusco n’a prononcé le nom du groupe armé ougandais au cours de sa courte intervention devant les journalistes.

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C’est le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, qui s’en est chargé, en indiquant clairement quelques minutes plus tôt que c’était contre ces rebelles de l’ADF que le combat devait s’engager.

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"Il faut rétablir la confiance"

De son côté, Martin Kobler a laissé également entendre que l’armée, la Monusco et les habitants ne coopéraient pas suffisamment les uns avec les autres. Et pour cause : depuis le début de la série des massacres, la population de Beni et de ses environs récrimine contre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Casques bleus, qu’elle accuse de passivité ou d’incompétence.

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Le numéro un de la Monusco a notamment déploré qu’à la suite d’une récente tuerie, des habitants aient jeté des pierres sur un hélicoptère de l’ONU, l’empêchant de se poser alors qu’il s’apprêtait à transférer des blessés devant recevoir des soins appropriés. Résultat : deux garçons sont morts.

"Il faut rétablir […] la confiance entre la Monusco, les FARDC et la population", a appelé Martin Kobler, tout en réaffirmant la détermination de l’ONU à protéger la population. "Il faut nous soutenir, il faut coopérer, a-t-il lancé à l’attention de la population, nous sommes [du] même côté, nous voulons combattre ensemble : les FARDC, la Monusco et la population […], [c’est] seulement ensemble [que] ces trois éléments pourront être victorieux.".

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(Avec AFP)

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