Mali : le procès d’Amadou Haya Sanogo suspendu jusqu’au 2 décembre

Le procès d’Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte malienne poursuivi pour « assassinat et complicité d’assassinat » de militaires a été suspendu jusqu’au 2 décembre prochain à la demande de la défense, a-t-on appris mercredi au premier jour de son procès.

Amadou Haya Sanogo attend son procès depuis 2013 © Daou Bakary Emmanuel /JA

Amadou Haya Sanogo attend son procès depuis 2013 © Daou Bakary Emmanuel /JA

Publié le 30 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

L’officier comparaît depuis mercredi 30 novembre avec 16 co-prévenus pour « enlèvement et assassinat, complicité d’enlèvement et d’assassinat » de soldats dont les corps ont été retrouvés dans un charnier en 2013. Dans cette affaire dite « des Bérets rouges », il encourt la peine de mort mais a déclaré « avoir le moral », à l’ouverture de son procès.

Initialement prévue au tribunal de Sikasso (à 370 km au sud-est de Bamako), l’audience se déroule finalement dans une salle de spectacles pouvant accueillir un millier de personnes, la première salle du tribunal ayant été jugée trop exiguë. « Le procès mettra le temps qu’il faut pour la manifestation de la vérité », a déclaré le procureur général, Mamadou Lamine Coulibaly, au début de l’audience devant une salle bondée.

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Sanogo nie être directement impliqué

Opposés au putsch de mars 2012 conduit par Amadou Sanogo, alors obscur capitaine de l’armée, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, les « Bérets rouges » avaient vainement tenté un contre-coup d’État un mois plus tard avant d’être pourchassés par les putschistes. Les corps d’une vingtaine d’entre eux avaient ensuite été retrouvés en décembre 2013 dans un charnier à Diago, près de Kati, où était basé le quartier général de Sanogo.

Au cours de l’instruction, celui qui se rêvait en « de Gaulle malien » n’a cessé de nier son implication. « C’est une chose d’avoir une responsabilité morale en tant que chef, c’en est une autre d’être directement impliqué dans un assassinat », résume son entourage. Toutefois, pour les juges qui ont signé, le 22 décembre 2015, l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la cour d’assises, il ne fait aucun doute que « la décision prise d’enlever et d’exécuter les 21 Bérets rouges est une décision prise par les responsables » de la junte.

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