Idrissa Nassa renonce à la présidence de l’Afraca, l’Association africaine du crédit rural et agricole
Le patron burkinabè, à la tête de Coris Bank International, a quitté son poste de vice-président de l’Afraca, qui lui garantissait pourtant de succéder au Ghanéen Millison Narh, l’actuel président de l’institution panafricaine.
Fortement impliqué dans l’expansion de son groupe bancaire ouest-africain Coris Bank, dont l’entrée en Bourse est imminente à Abidjan, Idrissa Nassa a quitté la vice-présidence et le comité exécutif de l’Association africaine du crédit rural et agricole (Afraca), après quatre ans de services.
Il a été remplacé le 25 novembre par l’ex-ministre malien des Finances Bassary Touré, aujourd’hui vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), durant la 19e assemblée générale de l’institution panafricaine organisée à Dakar.
En vertu des règles d’alternance régissant le comité exécutif de l’Afraca, le vice-président de cette institution est censé à succéder au président.
C’est désormais à Bassary Touré (66 ans) qu’il reviendra de remplacer le Ghanéen Millison Narh. Ce dernier, par ailleurs vice-président de la Banque centrale du Ghana, préside l’Afraca depuis fin 2012, lorsqu’il avait pris la succession du congolais (RDC) Jules Bondombe Assango. Conséquence du départ d’Idrissa Nassa et de l’élection de Bassary Touré, Millison Narh devrait conserver son poste pendant encore deux ans, avant de le céder au dirigeant malien. Natif de Thiès (Sénégal), l’ancien grand argentier du Mali en 1991-1992 et 2002-2004 est vice-président de la BOAD depuis juin 2009.
Fondée en 1977, l’Afraca est l’une des principales institutions de coordination en matière de financement du secteur agricole sur le continent. Fondée en 1977 et basée à Nairobi, ses activités sont pilotées depuis 2011 par Saleh Usman Gashua, son secrétaire général, ancien dirigeant du nigérian Bank of Agriculture. Afraca compte plus de 110 membres institutionnels, dont une quinzaine de banques centrales africaines, autant de banques agricoles et de développement, une vingtaine de banques commerciales et pas moins de 60 institutions de microfinance. Parmi ses partenaires figurent l’AFD, la FAO, l’Alliance pour une révolution verte (AGRA) et le réseau « La Finance au Service de l’Afrique » (MFW4A).
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