RD Congo : un journaliste relâché après six heures de détention
Arrêté ce dimanche à Kinshasa, Tchèques Bukasa, journaliste pour un site d’information congolais, a été relâché après six heures de détention. Il avait été appréhendé par des agents des services de sécurité, a-t-on appris auprès de son employeur.
Des forces de la police congolaise anti-émeutes en patrouille dans les rues de Kinshasa après des violences, le 20 septembre 2016 (illustration). © John Bompengo/AP/SIPA
Publié le 4 décembre 2016 Lecture : 1 minute.
Tchèques Bukasa « a été libéré après six heures de détention au camp [militaire] Kokolo », dans le nord de la capitale, a indiqué Patient Ligodi, directeur de publication du site d’information Actualité.cd, spécialisé dans les questions politiques, sécuritaires et économiques.
Le journaliste était à nouveau convoqué ce lundi à 09h30 au camp Kokolo, selon les déclarations de son patron à l’AFP.
Tchèques Bukasa qui travaille aussi pour le quotidien congolais Le Phare avait été arrêté dimanche 04 décembre vers 14h (13h GMT) par des personnes se présentant comme faisant partie des services de sécurité, avait indiqué un peu plus tôt Patient Ligodi dont le site a ouvert en août.
Pour quel motif Tchèques Bukasa a-t-il été appréhendé ? Le ministre des médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende a indiqué à l’AFP n’avoir « aucune information » à ce sujet.
La presse congolaise attaquée
De son côté, Patient Ligodi s’est vu signifier que l’arrestation de Tchèques Bukasa s’inscrivait dans le cadre plus large des « arrestations concernant les personnes impliquées dans le lancement des mouvements insurrectionnels en prévision de la date du 19 décembre ». À cette date, le mandat du président Joseph Kabila est censé s’achever.
Début novembre, l’organisation congolaise de défense de la presse Journaliste en danger (JED) avait dénoncé dans son rapport annuel « la montée des attaques ciblées contre la presse » en RDC, pays qui occupe la 152ème place (sur 178 pays) du classement mondial de l’ONG Reporters sans frontières.
