Miss France 2016 : Meggy Pyaneeandee, candidate de la diversité
Étudiante à Sciences Po Paris, Meggy Pyaneeandee représente la région île-de-France au concours Miss France 2016, ce samedi.
Meggy Pyaneeandee est étudiante en marketing à Sciences Po Paris, et… « miss » à ses heures perdues. Avec comme signe particulier, outre son physique charmeur, un 18/20 au test de culture générale auxquelles sont soumises les candidates au concours de Miss France, dont l’élection se déroule samedi 17 décembre.
D’origine mauricienne, elle représentera la région Île-de-France à un concours maintes fois critiqué pour son manque de diversité. L’idée de se présenter lui est venue en échangeant avec François Durpaire, historien et spécialiste de la diversité culturelle, à la sortie d’une conférence qu’il donnait dans les murs de Sciences Po. Avec son teint mat et ses cheveux ondulés, la jeune femme intériorise sa « différence » et n’ose pas s’affirmer malgré ses ambitions pour Miss France.
Elle se confie au conférencier qui lui rétorque qu’elle « a toutes ses chances » – impressionné sans doute par sa silhouette élancée et ses yeux noirs. Et désormais, à l’heure où les surenchères xénophobes se multiplient, la candidature de Meggy Pyaneeandee ne passe pas inaperçue, révélant au passage combien le visage du pays s’est transformé.
Je me sens proche de toutes les communautés
Descendante d’immigrés mauriciens, la beauté créole se présente comme une candidate de l’ouverture et de l’acceptation de l’autre. « Originaire d’une île connue pour ses brassages, je me sens proche de toutes les communautés. Mon physique atypique incarne cette diversité culturelle », explique-t-elle. Sa présence sur les podiums viserait ainsi à enrichir un « roman national » où tous les citoyens ne doivent pas seulement descendre des « Gaulois »…
« Motivée par un idéal »
Née en 1994, la jeune femme a grandi au Blanc-Mesnil, en Seine Saint Denis. Un département souvent décrié dont elle aimerait se faire ambassadrice pour battre en brèche les clichés qui lui collent à la peau. « J’aimerais aussi avoir un impact positif sur les plus jeunes, les inspirer et leur montrer que tout est possible quand on est motivé par un idéal », dit ce symbole de la méritocratie républicaine, qui a intégré Sciences Po Paris par la voie des Conventions ZEP en 2012.
Depuis 2015, elle étudie en marketing et voudrait se lancer dans l’entrepreneuriat social, notamment dans le domaine de l’éducation. « Tout le monde a un potentiel », estime-t-elle. On l’a compris : issue de la banlieue, Meggy Pyaneeandee ne renie pas ses origines. Et celle n’a jamais cessé de donner des cours scolaires particuliers aux jeunes de ses quartiers veut désormais investir dans la transmission. Tout un programme…
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