CAN 2015 : que coûteront les Éléphants à la Côte d’Ivoire ?
La Fédération ivoirienne de football (FIF) a présenté un budget de 3,5 milliards de F CFA au gouvernement pour la phase finale de la CAN 2015. Un montant jugé beaucoup trop élevé par les autorités.
Alain Lobognon, ministre des Sports, et Augustin Sidy Diallo, président de la FIF. © DR
Publié le 9 décembre 2014 Lecture : 1 minute.
La campagne des Éléphants de Côte d’Ivoire à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015, en Guinée Équatoriale, pourrait coûter 3,5 milliards de F CFA à l’État ivoirien. Selon nos informations, c’est la somme que la Fédération ivoirienne de football (FIF) a demandé début décembre au gouvernement. Celle-ci comprend des primes de qualification de plus de 446 millions de F CFA, un stage de préparation à plus de 585 millions dans les Émirats arabes unis, ainsi qu’une enveloppe de 100 millions de F CFA… pour le président de la FIF, Augustin Sidy Diallo, sous la rubrique "actions du président".
>> Voir le calendrier des matchs de la CAN 2015
Un budget qui dépasse de loin celui du mondial brésilien (moins de 2 milliards de F CFA) et qui passe mal du côté du gouvernement, qui l’estime très élevé – surtout au regard des "piètres performances" des Éléphants dans les compétitions internationales.
Prétentions à revoir à la baisse
"Le gouvernement estime ce montant très excessif. La prime de qualification a déjà été budgétisée dans le financement des matches de qualification. Et pourquoi aller se préparer dans les Émirats pour une compétition qui a lieu en Afrique. Le Premier ministre a recommandé au ministre des Sports de préparer une communication qui sera présentée en Conseil des ministres le 11 décembre", a confié à Jeune Afrique un membre du gouvernement qui a requis l’anonymat. Celle-ci pourrait revoir les prétentions de la FIF à la baisse.
"Nous avons transmis à l’État un budget qui prend en compte le stage dans les Émirats et la location d’un avion. La stature internationale des joueurs ivoiriens fait que nous devrions les mettre dans les mêmes conditions qu’en club", estime une source proche de la FIF.
