États-Unis : Obama appelle à la patience dans la lutte contre le racisme

Le président américain s’est exprimé lundi soir à la télévision pour tenter de ramener le calme dans le pays, alors que des manifestations se poursuivent pour dénoncer les différentes affaires d’hommes noirs non armés abattus par des policiers blancs.

Barack Obama en septembre 2014 à Washington © SAUL LOEB/AFP

Barack Obama en septembre 2014 à Washington © SAUL LOEB/AFP

ProfilAuteur_EdmondDalmeida

Publié le 9 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Lors d’un entretien octroyé à la chaîne de télévision Black Entertainement Television (BET), qui s’adresse surtout à un public africain-américain, Barack Obama s’est exprimé lundi 8 décembre au soir sur les différentes affaires d’hommes noirs abattus par des policiers blancs et le racisme de la société américaine. "Ça ne va pas être résolu du jour au lendemain, c’est quelque chose qui est profondément enraciné dans notre société, qui est profondément enraciné dans notre histoire", a-t-il déclaré.

Des dizaines de manifestations, parfois violentes, ont eu lieu à travers les États-Unis depuis plusieurs semaines pour protester notamment contre la décision de deux grands jurys d’exonérer de poursuites deux policiers blancs responsables de la mort de deux hommes noirs non armés cet été à Ferguson (Missouri, centre) et à New York. Des mouvements de protestation avaient encore lieu lundi soir à Washington et New York, et des rassemblements étaient prévus mardi à Los Angeles et à Berkeley, en Californie, où des heurts ont eu lieu ces deux dernières nuits.

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Une lutte progressive

Le président a insisté sur la nécessité d’être patient dans la lutte contre le racisme. "Nous devons être persévérants parce que typiquement, le progrès se fera par étapes, c’est progressif", a-t-il dit."Lorsqu’il s’agit de quelque chose qui est aussi enraciné que le racisme, ou la discrimination, dans toute société, vous devez être vigilant mais vous devez admettre que ça dure depuis longtemps", a poursuivi M. Obama, admettant que "la conscience d’un pays avait de temps en temps besoin d’être dérangée pour se réveiller".

La multiplication des affaires d’hommes noirs sans armes tués par des policiers blancs ravive le débat sur le racisme dans la police et l’équité de la justice. "Il s’agit d’un problème qui affecte tout le système, ce ne sont pas des histoires que les Noirs et les Hispaniques inventent", a concédé le président qui s’est refusé toutefois à prendre parti. "Je veux que mes petits-enfants soient traités comme les petits enfants de n’importe qui d’autre. S’ils font des erreurs, ils doivent être punis (…) mais je refuse qu’ils soient les victimes de préjugés permanents qui leur feraient sentir qu’ils ne sont pas chez eux ou qu’ils ne sont pas en sécurité dans leur propre quartier", a-t-il conclu.

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(Avec AFP)

 

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