Côte d’Ivoire : le procès de Simone Gbagbo suspendu jusqu’à jeudi

Le procès de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo, jugée pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et dont les avocats commis d’office n’ont pas encore été nommés, a été reporté à jeudi.

Simone Gbagbo le 15 janvier 2011 à Abidjan. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Simone Gbagbo le 15 janvier 2011 à Abidjan. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 6 décembre 2016 Lecture : 2 minutes.

À peine réouvert, le procès de Simone Gbagbo, l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire poursuivie pour crimes contre l’humanité, continue de s’éterniser. L’audience, qui reprenait mardi, a rapidement été suspendue par le juge Boiqui Kouadjo, et ce « jusqu’à jeudi, pour permettre au bâtonnier de produire la liste des avocats. »

Témoins clés

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L’ex-première dame avait déjà refusé de comparaître devant les assises d’Abidjan jeudi 1er décembre. Ses avocats ont décidé de boycotter le procès pour protester contre la non comparution de témoins qu’ils estiment clés. La défense de Simone Gbagbo souhaite notamment entendre  Guillaume Soro, actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Philippe Mangou, l’ex-chef d’état-major ainsi que l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou.

Le juge Kouadjo a choisi de poursuivre le procès sans elle et sans sa défense. Des avocats devaient donc être commis d’office ce mardi au plus tard, une condition qui n’a pas été remplie à temps. « Nous sommes avancés dans les pourparlers et je pense que deux jours sont suffisants pour nous permettre d’apporter une solution adéquate à l’attente de la Cour », a déclaré à la presse le représentant du bâtonnier, Me Luc Adjé.

Déjà condamnée à 20 ans de prison

Jugée depuis le 31 mai pour son implication présumée dans l’attaque par tirs d’obus du marché d’Abobo, favorable à Alassane Outtara, actuel président de la Côte d’Ivoire et ancien adversaire de son mari à la présidentielle de 2010, Simone Gbagbo est également soupçonnée d’avoir participé à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.

Ces crimes commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 ont fait selon l’ONU plus de 3 000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Simone Gbagbo purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », prononcée en 2015.

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