RD Congo : une journaliste libérée après quatre jours de détention

Une journaliste congolaise arrêtée dans le nord-est de la République démocratique du Congo a été libérée après quatre jours de détention, a annoncé mardi son avocat.

Des partisans de l’opposition congolaise, le 31 juillet 2016 à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Des partisans de l’opposition congolaise, le 31 juillet 2016 à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 6 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

Elle « a été libérée hier » (le 5 décembre), a déclaré à l’AFP Me Augustin Yaongonda à propos de sa cliente, Adèle Uvon, reporter à la Radio-Télévision Lobiko – chaîne locale de Bunia, capitale de la province de l’Ituri.

Cinq militants de la Lucha toujours détenus

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La journaliste avait été arrêtée le 1er décembre dans cette ville, alors qu’elle s’apprêtait à couvrir une manifestation organisée par la Lutte pour le changement (Lucha), mouvement de jeunes indignés très critiques du pouvoir.

Me Yaongonda, joint par téléphone depuis Kinshasa, a précisé qu’aucune charge n’avait été retenue contre la journaliste mais que les cinq militants de la Lucha arrêtés en même temps qu’elle – et dont il assure la défense étaient maintenus en détention et devaient être jugés vendredi pour « incitation à la désobéissance à l’État ».

La campagne « Bye-Bye Kabila » qui dérange

La journaliste et les militants avaient été appréhendées par la police à Bunia alors que ces derniers s’apprêtaient à tenir une conférence de presse sur la campagne « Bye-Bye Kabila », lancée par la Lucha.

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Cette campagne appelle la population à se mobiliser pour contraindre le chef de l’État, Joseph Kabila, à quitter ses fonctions le 19 décembre, date du terme de son mandat. La Lucha a également appelé à saisir les avoirs d’une trentaine de hauts responsables congolais, dont ceux du président, à partir de cette date.

Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Faute d’élection présidentielle tenue dans les temps, le chef de l’État entend se maintenir au pouvoir grâce à un accord passé en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition. Le reste de l’opposition menace d’organiser des manifestations populaires le 19 décembre pour le contraindre à partir.

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