Médias : Télésud dans le rouge
La petite chaîne de télévision panafricaine Télésud connaît une fin d’année délicate. Ses finances sont dans le rouge en raison de l’arrêt, depuis neuf mois, du versement de la subvention de l’actionnaire de référence, l’État du Gabon.
Logo de la chaîne Télésud. © Télésud
Publié le 10 décembre 2014 Lecture : 1 minute.
Mis à jour le 15/12/2014 à 11:31. (Voir courrier à la fin du texte)
La chaîne a tenté de baisser ses coûts en réduisant ses effectifs. Peine perdue. Plusieurs anciens salariés licenciés viennent de gagner leur procès aux prud’hommes, empochant de confortables indemnités. Soupçonnée d’abuser du dispositif lié au statut d’autoentrepreneur, Télésud, qui compte une quinzaine de salariés, est sous le coup d’une enquête de l’Urssaf et risque un redressement.
Coûteux consulting ?
D’autres dépenses font débat au sein de la société, comme le coût – que le gérant, Bernard Volker, refuse de communiquer – du cabinet de consultants chargé de réaliser un audit visant à "moderniser" la chaîne et à "mettre en place un système d’économie". Volker n’exclut plus de mettre la clé sous la porte, d’autant qu’à la présidence gabonaise il compte peu de soutiens.
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Suite à la publication de cet article, Bernard Volker, le directeur général de la chaîne panafricaine, nous fait parvenir le rectificatif suivant :
"Vous avez écrit que nos finances seraient dans le rouge en raison de l’arrêt depuis neuf mois du versement de la subvention de l’actionnaire de référence, l’État du Gabon. Contrairement à ce que vous écrivez, nos finances ne sont pas dans le rouge. Et les délais prévus par la convention qui nous lie au Gabon sont respectés. Je n’envisage aucunement de mettre la clé sous la porte, notamment parce que les autorités gabonaises au plus haut niveau me renouvellent régulièrement leur soutien."
RÉPONSE : Nous maintenons notre information. Fin novembre, le directeur général a bel et bien informé par e-mail ses salariés de l’éventualité de "cesser [les] activités [de Télésud] dans les prochaines semaines faute de règlement rapide de notre principal client".
