Mauritanie : Marième Derwich, poète du métissage
Elle dit dormir en France, mais vivre en Mauritanie. L’écriture a cette incroyable faculté de lui donner le don d’ubiquité. Ses identités plurielles, elle les écrit et en parle sans se lasser.
![Marième Derwich. © Daouda Corera pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/12/08/portrait-marieme-derwich-daouda-corera-pour-ja-01.jpg)
Marième Derwich. © Daouda Corera pour JA
![Portrait d’Aichetou Mint Ahmedou © Lee Gotemi pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/12/08/portrait-aichetou-mint-ahmedou-lee-gotemi-pour-ja-2015_037-640.jpg)
Mauritanie : elles existent et elles l’écrivent
Dans le pays au million de poètes, on publie en arabe ou en hassaniya, en pulaar, en soninké, en wolof et en français. Jusqu’à présent, la littérature francophone mauritanienne ne comptait que de rares plumes féminines. Mais depuis quelques années, romancières et poétesses se font remarquer.
Marième Mint Derwich réside en France, où elle enseigne, et est tournée, tout aussi entière, vers la Mauritanie, où elle officie en tant que journaliste.
Les férus de la presse mauritanienne papier et digitale connaissent bien « Nous les Z’Autres », la chronique qu’elle tient depuis des années dans l’hebdomadaire Le Calame. Les Mauritaniens sont aussi nombreux à l’écouter sur la radio Kassayata, où sa voix singulièrement rauque les tire du sommeil en évoquant des sujets graves ou légers.
En 2014, elle a publié son premier recueil de poésie : Mille et un Je.
Métisse
Métisse de père mauritanien et de mère française, Marième Mint Derwich dit rêver d’une Mauritanie arc-en-ciel et, bien qu’elle vive et enseigne en France, elle se sent solidaire de toutes les luttes des femmes.
« S’il fallait choisir une seule priorité, ce serait que la Mauritanie assume sa multi-culturalité, son rôle dans une Afrique subsaharienne et maghrébine qui a les yeux rivés sur elle », revendique-t-elle.
Avant d’enchaîner, mi-sérieuse, mi-rieuse : « Et puis la France est aussi passée par là. La colonisation est terminée, mais les héritages sont là : elle a donné de la culture et des métisses, comme moi. Je suis le produit de tout cela. Je suis donc « mille et un je ». »
• Mille et un Je (Éditions 15/21, Nouakchott 2014)
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![Portrait d’Aichetou Mint Ahmedou © Lee Gotemi pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/12/08/portrait-aichetou-mint-ahmedou-lee-gotemi-pour-ja-2015_037-640.jpg)
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Dans le pays au million de poètes, on publie en arabe ou en hassaniya, en pulaar, en soninké, en wolof et en français. Jusqu’à présent, la littérature francophone mauritanienne ne comptait que de rares plumes féminines. Mais depuis quelques années, romancières et poétesses se font remarquer.
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