Mauritanie : la renaissance de l’écrivaine Kadiata Sall

On l’avait presque oubliée. Ses premières nouvelles (Almoudo mon frère, Moun, etc.) ont été publiées dans les années 1980 par de prestigieuses revues telles que L’Afrique Littéraire et Les Dossiers de l’Aquitaine, mais pendant longtemps, Kadiata Sall a préféré mettre l’écriture de côté.

Kadiata Sall. © Lee Gotemi pour JA

Kadiata Sall. © Lee Gotemi pour JA

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Publié le 8 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

Portrait d’Aichetou Mint Ahmedou © Lee Gotemi pour JA
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Mauritanie : elles existent et elles l’écrivent

Dans le pays au million de poètes, on publie en arabe ou en hassaniya, en pulaar, en soninké, en wolof et en français. Jusqu’à présent, la littérature francophone mauritanienne ne comptait que de rares plumes féminines. Mais depuis quelques années, romancières et poétesses se font remarquer.

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Elle voulait se consacrer à son métier de sage-femme et à son rôle de mère, malgré les encouragements de Marie-Françoise Delarozière, alors directrice du Centre culturel français, et de l’écrivain guinéen Williams Sassine, qui vivait alors à Nouakchott.

« Nous sommes dans une société où écrire est perçu comme un acte asocial, explique Kadia Sall. On ne peut pas comprendre que, si des visiteurs arrivent, vous soyez concentrée sur du papier ! Soit on m’aurait prise pour une folle, soit pour une personne réfractaire aux étrangers… » Et c’est ainsi que la jeune femme a tiré un trait sur sa passion.

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« Je n’ai jamais cessé d’écrire »

Née en 1951 à Aéré M’Bare, sur la rive gauche du fleuve Sénégal, Kadia Sall est désormais à la retraite et trouve ses journées bien longues. Les enfants devenus grands ont leur propre foyer. Elle pose la main sur ses trésors, soigneusement gardés.

« Je n’ai jamais cessé d’écrire », avoue-t-elle. Retour, donc, sur ses nombreuses notes, poèmes et récits. L’éducation, le statut de la femme dans des sociétés peu ouvertes, les nouvelles contingences des grandes villes, où les enfants sont souvent abandonnés à eux-mêmes…

Kadia Sall remet la plume dans l’encrier pour s’adresser à ses contemporains. Et à ses petites-filles et petits-fils.

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