Cameroun : nouveaux affrontements dans la ville anglophone de Bamenda

De nouveaux affrontements entre la police et des manifestants anglophones ont eu lieu ce jeudi dans la ville de Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun. Selon la télévision d’État, deux morts sont à déplorer, quatre d’après l’opposition.

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Publié le 9 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

Des affrontements ont éclaté jeudi 8 décembre à Bamenda, entre la police et des jeunes qui voulaient empêcher un meeting du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti du président Paul Biya, a rapporté l’AFP.

Selon l’agence de presse, la réunion du parti devait porter sur la grève des enseignants de la région de Bamenda − principale ville des régions anglophones de l’ouest du pays où des affrontements entre policiers et manifestants ont fait au moins un mort le 21 novembre −.

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Depuis plusieurs semaine, la minorité anglophone du pays – environ 20% des quelque 22,5 millions de Camerounais – proteste contre sa marginalisation.

Plusieurs morts déplorés

Dans un bref reportage diffusé jeudi par la télévision d’État, des images montrent des barricades et des pneus brûles dans le centre de Bamenda. On y fait état de deux morts.

Selon l’opposition, le bilan humain est plus lourd. »Il y a eu au moins quatre morts. Nous avons les noms. Ils ont tous été tués par balles », a déclaré à l’AFP le porte-parole du Social democratic front (SDF, parti d’opposition), Denis Nkemlemo.

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« Un commissariat a été incendié […]. Les policiers sont en train d’arrêter les gens dans la ville, y compris les personnes blessées », poursuit le responsable de l’opposition auprès de l’agence de presse, assurant que « des atrocités sont commises sur les populations ».

La minorité anglophone proteste

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Depuis le 21 novembre, les cours sont suspendus dans les universités, les collèges et les écoles dans plusieurs villes de ces deux régions anglophones proches du Nigeria. Après les enseignants, les avocats anglophones se sont mis en grève depuis le 11 octobre.

Mardi 06 décembre, lors d’une région publique organisée à Buéa, capitale du sud-ouest du pays, le Premier ministre Philémon Yang – un anglophone – a écarté leur principale revendication : le retour au fédéralisme.

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