Processus électoral au Burundi : l’Église et l’Uprona dénoncent des irrégularités

Le principal parti d’opposition au Burundi, l’Union pour le progrès national (Uprona), s’est dit lundi « renforcé » par la prise de position des évêques catholiques du pays, qui ont dénoncé la veille les irrégularités dans le processus électoral.

L’Église et l’opposition dénoncent des irrégularités dans l’enrôlement au Burundi. © AFP

L’Église et l’opposition dénoncent des irrégularités dans l’enrôlement au Burundi. © AFP

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Publié le 8 décembre 2014 Lecture : 1 minute.

Les évêques catholiques du Burundi sont sortis de leur silence. Le dimanche 7 décembre, au cours d’une messe retransmise en direct sur les ondes de la radio nationale, huit clergés ont dénoncé les irrégularités dans la distribution des cartes d’identité dans le pays, appelant le pouvoir à engager un "dialogue véritable" pour sauver le processus électoral en cours.

Une prise de position qui rejoint celle de l’opposition politique et de la société civile qui ne cessent de dénoncer les fraudes massives depuis le début de l’enrôlement des électeurs. "Des responsables du parti au pouvoir se promènent avec des sacs remplis de cartes nationales d’identité qu’ils distribuent exclusivement aux membres du CNDD-FDD [Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie]", accuse Évariste Ngayimpenda, vice-président de l’Union pour le progrès national (Uprona).

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>> Lire aussi : l’interview de Charles Nditiye : "Le pouvoir burundais et l’Uprona doivent dialoguer"

Enrôlement en panne ?

"Des cartes d’identité sont ainsi distribuées en masse aux militants du CNDD-FDD, aux jeunes qui n’auront pas l’âge de voter en mars lors des élections, voire aux étrangers. Au même moment, tout est mis en œuvre pour empêcher les non-militants du parti au pouvoir d’obtenir ces cartes pour pouvoir s’enrôler", ajoute-t-il.

En conséquence, "le pays se retrouvera avec un fichier électoral qui ne comprend quasiment que les noms des membres et militants du CNDD-FDD inscrits deux ou trois fois", explique Évariste Ngayimpenda qui réitère l’appel de son parti en vue d’un dialogue avec le pouvoir avant de poursuivre le processus électoral. "Nous devons marquer un arrêt et se convenir de la bonne marche à suivre pour garantir un scrutin ouvert, libre et transparent", martèle-t-il. Le pouvoir l’entendra-t-il de cette oreille ?

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>> Lire aussi : distribue-t-on des armes aux jeunes du CNDD-FDD ?

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Par Trésor Kibangula

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