La BAD investit 65 millions dans l’électrification du Niger
La Banque africaine de développement va soutenir financièrement le projet d’électrification rurale, périurbaine et urbaine du Niger (Pepern) afin de renforcer la capacité de production du pays et de l’aider à fournir de l’électricité à la totalité de sa population d’ici neuf ans.
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé ce 9 décembre 2016, un financement de 65 millions d’euros, destiné à appuyer le projet d’électrification rurale, périurbaine et urbaine du Niger (Pepern).
Le Pepern s’inscrit dans l’objectif d’accès universel à l’électricité fixé à l’horizon 2025, dans le cadre du nouveau pacte pour l’énergie en Afrique défini par la BAD. L’objectif général de ce projet est d’accroître le taux d’accès à l’électricité des 18 millions de Nigériens, dont seulement 14% avait accès à l’électricité en 2012 (contre 6% en 1990), selon les données de la Banque mondiale.
Il doit aussi permettre de renforcer la capacité de production du Niger de 20 MW et de donner accès à l’électricité à environ 46 000 ménages, soit environ 331 000 personnes dont 50,3% de femmes.
Le Pepern permettra enfin de préparer le futur projet d’électrification d’une centaine de localités rurales, afin, à terme, d’améliorer l’accès à l’électricité pour environ 60 000 ménages nigériens, soit 432 0000 personnes.
Tarifs bas, bluezones et délestages
Si la plupart de ses habitants n’ont pas accès à l’électricité, le Niger bénéficie depuis un peu plus de trente ans d’un tarif bas, grâce à une interconnexion avec le réseau nigérian, à l’inverse de ses voisins, comme le Tchad et le Burkina, qui pratiquent des tarifs parmi les plus élevés du continent.
Par ailleurs, l’année dernière, le Niger est devenu le quatrième site d’expérimentation des bluezones, ces espaces connectés et autonomes en énergie, installés par le groupe Bolloré un peu partout en Afrique − à Conakry, Cotonou ou Lomé par exemple −. Une bluezone, dans laquelle l’électricité est fournie gratuitement 24/24h, a ainsi vu le jour le 8 février 2015 à Dosso, à 140 kilomètres au sud de la capitale nigérienne.
Ce qui n’a pas empêché, en novembre 2013 la capitale Niamey d’être victime pendant une semaine de plusieurs délestages d’une durée de vingt-quatre heures pour certains, en raison de la chute de trois pylônes chargés d’acheminer le courant depuis le Nigeria voisin.
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