Algérie : décès du journaliste Mohamed Tamalt, emprisonné pour offense au président

Mohamed Tamalt, un journaliste algérien critique du pouvoir et condamné en juillet à deux ans de prison pour « offense au président de la République », est décédé dimanche, ont annoncé son avocat sur Facebook et l’administration pénitentiaire.

Le journaliste Mohamed Tamalt est décédé le dimanche 11 décembre 2016 après une grève de la faim. © Capture d’écran YouTube

Le journaliste Mohamed Tamalt est décédé le dimanche 11 décembre 2016 après une grève de la faim. © Capture d’écran YouTube

Publié le 11 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Je confirme le décès du journaliste Mohamed Tamalt à l’hôpital de Bab el Oued (Alger) après plus de trois mois de grève de la faim suivis d’un coma de trois mois », a écrit Me Amine Sidhoum sur sa page Facebook.

Le journaliste, hospitalisé depuis fin août, est mort des suites d’ « une infection pulmonaire », a de son côté précisé l’administration pénitentiaire dans un communiqué.

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Une grève de la faim entamée dès son arrestation

M. Tamalt était soigné pour cette infection « découverte par les médecins il y a dix jours », selon un communiqué officiel.

Mohamed Tamalt, 42 ans, avait entamé une grève de la faim le 27 juin, jour de son arrestation, selon l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW).

Il avait été condamné le 11 juillet à deux ans de prison ferme et le jugement avait été confirmé en appel le 9 août.

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Les accusations portées contre Mohamed Tamalt étaient relatives à des contenus « diffusés sur sa page Facebook, notamment (…) un poème contenant des vers insultant M. Bouteflika », avait poursuivi HRW.

HRW demande une enquête 

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Amnesty international a appelé, dimanche 11 décembre, les autorités algériennes à « ouvrir une enquête indépendante, approfondie et transparente sur les circonstances de la mort » du journaliste.

M. Tamalt, qui possède également la nationalité britannique, animait une page Facebook sur laquelle il publiait des contenus mettant en cause des responsables du pays ou des membres de leur famille.

HRW et Amnesty International avaient demandé dans le passé aux autorités algériennes de libérer le journaliste sans condition et de faire annuler sa condamnation.

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