BAD : 7 milliards de dollars pour les pays africains les plus pauvres
Géré par l’institution panafricaine, le Fonds africain de développement (FAD), dédié aux 38 pays d’Afrique à faibles revenus, reconstitue ses ressources pour les trois prochaines années. Mais ses moyens continuent de baisser…
Dans un communiqué publié le 12 décembre, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé la reconstitution des ressources – la quatorzième opération du genre – du Fonds africain de développement (FAD). Au cours des trois prochaines années, les financements de ce Fonds serviront à la réalisation de projets et de programmes de développement dans les 38 pays d’Afrique à faibles revenus.
« Une coalition mondiale de donateurs s’est engagée à soutenir la transformation structurelle des économies africaines ainsi que les cinq grandes priorités – les Top5 * – de la Banque africaine de développement en s’accordant sur un montant de 7,06 milliards de dollars [6,6 milliards d’euros] », a souligné l’institution précisant, par la voix de son président Akinwumi Adesina apprécier « le soutien que les donateurs apportent au Fonds africain de développement, d’autant que l’environnement mondial reste toujours difficile ».
La BAD a indiqué que le FAD consacrera plus de ressources au soutien au secteur privé dans la région et aidera les pays confrontés à la fragilité économique à résoudre leurs défis les plus pressants en termes de développement.
Le Fonds allouera notamment plus de 280 millions de dollars au mécanisme d’amélioration des modalités de crédit au secteur privé, ce qui devrait permettre de mobiliser environ 840 millions de dollars de financements privés, dont au moins 50 % seront affectés aux pays présentant les risques les plus élevés.
Aucun détail n’a été donné sur la liste des donateurs. La semaine dernière, l’agence de presse coréenne Yonhap indiquait que la Corée du Sud contribuait à hauteur de 100,2 milliards de wons (80 millions d’euros) au FAD.
Les donateurs les plus importants du FAD sont généralement le Royaume-Uni, les États-Unis, la France, l’Allemagne.
Montant en baisse
Malgré l’importance du FAD pour les pays les plus fragiles, les montants qui lui ont été accordés sont en légère baisse par rapport à la dernière reconstitution. En 2013, le FAD avait collecté l’équivalent de 7,3 milliards de dollars pour la période 2014-2016.
Cette reconstitution est elle-même en forte diminution (-21,9%) par rapport à la précédente (2011-2013, 8,9 milliards de dollars).
En 2015, les projets approuvés par le Groupe de la BAD l’ont été à plus de 70% par le guichet BAD, et 24% seulement via le FAD.
Une trentaine de pays africains ne sont pourtant éligibles qu’au FAD, dont la vocation est de permettre aux pays les plus pauvres de se financer à des taux dits « concessionnels » (plus bas que les taux de marché).
* Éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique ; Nourrir l’Afrique ; Industrialiser l’Afrique ; Intégrer l’Afrique ; Améliorer les conditions de vie des populations d’Afrique.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan