CPI : huit ans de prison requis contre Jean-Pierre Bemba pour subornation de témoins

Le procureur a requis huit ans de prison à l’encontre de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, reconnu coupable par la Cour pénale internationale (CPI) de subornation de témoins afin d’obtenir son acquittement dans son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

L’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba à la Haye le 2 décembre 2009. © ED OUDENAARDEN/AP/SIPA

L’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba à la Haye le 2 décembre 2009. © ED OUDENAARDEN/AP/SIPA

Publié le 13 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

L’accusation recommande que Jean-Pierre Bemba soit condamné à une peine totale de huit ans d’emprisonnement, a déclaré le procureur, dans un document publié dans la nuit de lundi à mardi. Cette peine devra être purgée consécutivement à sa peine dans l’affaire principale.

Corruption de témoins, fausses preuves et faux témoignages 

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Jean-Pierre Bemba a été jugé coupable à la mi-octobre pour avoir influencé quatorze témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages.

L’ancien chef de guerre, ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que Fidèle Babala, un député du parti Mouvement de Libération du Congo (MLC), et un témoin de la défense, Narcisse Arido, avaient versé de l’argent et donné des cadeaux à des témoins. Il avait aussi promis à certains une réinstallation et une sécurité en échange d’un faux témoignage devant la CPI.

Prison ferme requise pour ses co-accusés 

Le bureau du procureur a par ailleurs requis la peine de huit ans d’emprisonnement à l’encontre d’Aimé Kilolo, de sept ans contre Jean-Jacques Mangenda, trois ans contre Fidèle Babala et cinq ans contre Narcisse Arido, demandant également que chacun des cinq accusés soit condamné à une amende.

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Jean-Pierre Bemba a été condamné en juin à 18 ans de prison pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le MLC, en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Ce dernier a interjeté appel de sa condamnation fin septembre, dénonçant des vices de forme et évoquant notamment l’arrestation de son avocat durant le procès.

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