Syrie : accord pour une évacuation des civils et des insurgés d’Alep

Après une vague d’indignation internationale contre des atrocités commises à Alep, ville syrienne en passe de tomber aux mains du régime, un accord sur une évacuation des civils et des insurgés d’Alep a été conclu ce mardi 13 décembre, ont annoncé des groupes rebelles.

Un homme marche au milieu des ruines dans le quartier de Al-Masshad, dans l’est d’Alep, le 8 décembre 2016. © AP/SIPA

Un homme marche au milieu des ruines dans le quartier de Al-Masshad, dans l’est d’Alep, le 8 décembre 2016. © AP/SIPA

Publié le 13 décembre 2016 Lecture : 2 minutes.

L’accord pour évacuer « les habitants et les rebelles avec leurs armes légères des quartiers assiégés » a été conclu « sous la houlette de la Russie et de la Turquie », soutiens respectifs du régime de Bachar al-Assad et de la rébellion, a affirmé à l’AFP un responsable rebelle.

Les blessés et les civils évacués en premier 

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Il « entrera en vigueur dans les prochaines heures », a précisé Yasser al-Youssef, un responsable du bureau politique de l’influent groupe Noureddine al-Zinki.

« Dans un [premier temps], les blessés et les civils seront évacués. Ensuite, les rebelles sortiront avec leurs armes légères« . « Ceux qui partiront choisiront d’aller soit dans l’ouest de la province d’Alep ou vers la province (voisine) d’Idleb (au nord-ouest) », dans des régions sous contrôle rebelle, a-t-il poursuivi.

Une source proche d’Ahrar al-Cham, un autre influent groupe rebelle islamiste, a confirmé à l’AFP un accord d’évacuation, précisant que les civils puis les rebelles seraient transportés en bus vers ces régions.

« La pire tragédie humanitaire du 21e siècle »

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Sur place, l’enjeu humanitaire est immense : des milliers de personnes restent assiégées dans les derniers quartiers rebelles soumis au pilonnage de l’armée. Ces dernières heures, l’ONU s’est alarmée de l’exécution présumée de dizaines de civils et les ONG ont donné l’alerte sur la tragédie humaine dans « l’enfer » d’Alep.

Le sort des civils devait être de nouveau débattu au Conseil de sécurité de l’ONU à partir de 17H00 GMT ce mardi 13 décembre, après une demande de la France, selon laquelle la situation à Alep est « la pire tragédie humanitaire du 21e siècle ».

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Des enfants tués par les forces pro-régime

Le porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Rupert Colville, a plus tôt fait état « d’informations indiquant que des forces progouvernementales avaient tué au moins 82 civils, dont 11 femmes et 13 enfants » dans des quartiers de la ville septentrionale. « Des forces pro-gouvernementales ont pénétré dans des habitations et tué les civils qui s’y trouvaient, y compris les femmes et les enfants », a-t-il relaté.

Depuis le début de la guerre en Syrie, en mars 2011, plus de 310 000 personnes ont été tuées. Le conflit a également jeté hors de leurs foyers plus de la moitié de la population du pays.

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