Soudan du Sud : l’ONU dénonce de nouveau les violences sexuelles et ethniques

Le Conseil des droits de l’H²omme de l’ONU a une nouvelle fois dénoncé ce mercredi les violences sexuelles et ethniques qui ravagent le Soudan du Sud, et demandé le déploiement immédiat d’une force régionale de 4 000 hommes dans tout le pays.

À Juba, des membres de l’ethnie Nuer se déplacent près d’un véhicule blindé de l’ONU, dans une base de la Minuss, le 25 juillet 2016. © Jason Patinkin/AP/Sipa

À Juba, des membres de l’ethnie Nuer se déplacent près d’un véhicule blindé de l’ONU, dans une base de la Minuss, le 25 juillet 2016. © Jason Patinkin/AP/Sipa

Publié le 14 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Quelque 4,8 millions de personnes, privées de ressources, sont exposées à la menace tout à fait réelle de grave insécurité alimentaire et de famine« , a déploré le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad al-Hussein. Ce dernier a également qualifié de « choquant » le nombre de violences sexuelles dans ce pays.

Selon une étude du Fonds des Nations Unies pour la Population réalisée en juin 2016, 70% des femmes réfugiées dans un camp à Juba, la capitale, rapportent avoir été violées. « Tous les acteurs en armes à travers le pays semblent être responsables », a-t-il dit.

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« Nettoyage ethnique déjà en cours »

La présidente de la Commission des droits de l’homme au Soudan du Sud, Yasmin Sooka, a pour sa part dénoncé « un processus régulier de nettoyage ethnique déjà en cours dans certaines parties du pays ».

« Le Soudan du Sud est au bord d’une guerre civile ethnique, qui pourrait déstabiliser l’ensemble de la région », a-t-elle dit dans son discours, lors d’une session spéciale sur le Soudan du Sud convoquée à la demande de 48 pays conduits par les États-Unis.

Déploiement immédiat de 4 000 hommes

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Elle a appelé la communauté internationale à organiser le déploiement immédiat des 4 000 hommes de la force de maintien de la paix régionale, pas seulement dans la capitale, mais dans tout le pays.

Yasmin Sooka a également réclamé la création immédiate de la « Cour hybride », tribunal spécial chargé d’enquêter et de juger les responsables des exactions depuis le début de la guerre civile.

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La création de cette cour est prévue dans l’accord de paix signé en août 2015, lequel n’a cependant pas empêché la poursuite des combats entre l’armée régulière et différents groupes rebelles, faisant des dizaines de milliers de morts et plus de 2,5 millions de déplacés.

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