Tunisie : le site de Petrofac de nouveau à l’arrêt
Le site du groupe pétrolier britannique Petrofac sur l’archipel de Kerkennah, en Tunisie, est à nouveau à l’arrêt à la suite de protestations sociales, malgré l’accord signé en septembre.
Les opérations de blocage autour des activités du champ de Chergui, sur l’archipel tunisien de Kerkennah, ont repris au début du mois. La nature exacte des revendications des protestataires n’est pas connue.
« Il faut que la société civile traite la situation d’une manière responsable, a déclaré la ministre de l’Énergie, Héla Cheikhrouhou, sur la radio Mosaïque FM. De notre côté, nous souhaitons écouter ceux qui barrent la route aux camions et leurs nouvelles revendications. Mais on ne peut mettre tous les problèmes du pays sur le dos de cette société ».
La ministre a confirmé que la société britannique avait en conséquence décidé de mettre l’ensemble du site à l’arrêt. « De cette manière, on ne peut aider les sociétés implantées dans notre pays à travailler », a-t-elle déploré.
Après des mois d’un conflit social très suivi dans le pays, et d’une production à l’arrêt total, un accord avait été signé en septembre 2016, sous l’égide du nouveau gouvernement d’union.
Il prévoyait un programme d’embauches des protestataires sur trois ans, la création d’une société pour le développement de l’île de Kerkennah et la reprise de la production, selon le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi.
Principal employeur de l’île
La société britannique est le principal employeur sur l’île, située dans le centre-est du pays, au large de Sfax.
La crise a éclaté en début d’année, à l’arrêt d’un programme temporaire créé après la révolution de 2011, et en grande partie financé par Petrofac au nom de la responsabilité sociale des entreprises.
Des diplômés chômeurs avaient à cette époque été employés dans des institutions publiques et rémunérés par des compagnies pétrolières par le biais de l’État, sans toutefois disposer de contrat, d’assurance ou de retraite.
Petrofac avait expliqué ne plus pouvoir continuer à financer ce programme, et appelé l’État tunisien à prendre la relève.
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