Afrique du Sud : Google s’associe à Onyx pour fabriquer des smartphones africains

Une start-up basée à Johannesburg a décroché un contrat avec Google pour commencer à produire des smartphones Android à un prix jugé abordable : 30 dollars.

Un étalage de smartphones. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Un étalage de smartphones. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Publié le 16 décembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Porté par une demande locale croissante et de faibles coûts de production et de main-d’oeuvre, Onyx Connect a conclu un accord avec Google pour fabriquer des smartphones à bas coût en Afrique du Sud.

Après une levée de fonds de 150 millions de rands, cette société espère pouvoir commencer à fabriquer des smartphones « africains » dès l’année prochaine, selon les déclarations de son directeur des ventes et cofondateur, André van der Merwe, à l’agence Bloomberg.

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Jusqu’ici, Onyx produisait ses propres tablettes en s’appuyant sur des usines basées en Chine. Mais la société a récemment décroché un contrat de licence avec Google qui l’autorise à fabriquer des appareils Android et Chrome, le système d’exploitation du moteur de recherche américain, lesquels seront conçus en Afrique du Sud.

Google s’était déjà associé en 2015 avec le constructeur hongkongais Infinix pour lancer Infinix Hot 2, une gamme de smartphones à moins de 90 dollars dans six pays africains : Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire, Kenya, Égypte et Maroc.

Si des compagnies sud-africaines telles que Sekoko Mobile, Zest Mobile et Mint Mobile assemblent déjà leurs smartphones sur place à partir d’éléments importés, Onyx a décidé d’aller plus loin en produisant l’ensemble de ses appareils dans le pays.

D’après la société sud-africaine, la production de smartphones Android à Johannesburg doit s’accompagner du lancement d’un centre logistique en Éthiopie, lequel créera 600 emplois.

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Attractive Afrique du Sud

À terme, la société espère ainsi produire des appareils d’un montant de 30 dollars dotés d’une caméra et d’1 gb de mémoire. En comparaison, les iPhone et les Samsung Galaxy sont vendus à des tarifs (600 dollars) jugés prohibitifs pour le consommateurs sud-africain.

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Selon le site d’information américain Quartz, André van der Merwe table sur la faible performance du rand pour rendre son pays attractif pour l’exportation d’appareils électroniques sur un marché toujours dominé par la Chine, la Corée du Sud et Taïwan.

Depuis que la monnaie nationale a perdu 40% de sa valeur par rapport au dollar en cinq ans, les importations de smartphones depuis l’Asie sont devenues moins abordables pour les consommateurs sud-africains.

Un enjeu qui n’a pas échappé à Google, dont la direction explique à Bloomberg : « Avec de plus en plus d’Africains qui découvrent internet sur leur smartphone, il est important de fournir des appareils à des prix accessibles pour que la population puisse en profiter ».

D’après Quartz, le nombre de smartphones en circulation sur le continent a doublé en deux ans pour atteindre 226 millions d’utilisateurs. Selon GSM Association, qui réunit 850 opérateurs de téléphonie mobile dans le monde, le secteur des télécoms représente désormais 0,6% du PIB africain.

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