Burkina Faso : le procès des militaires soupçonnés d’avoir voulu libérer Gilbert Diendéré est suspendu
Le procès des militaires soupçonnés d’avoir voulu libérer de la prison de la Maca les auteurs présumés du Coup d’État manqué de septembre 2015 s’est ouvert ce mardi. À la demande de la défense, il a été suspendu pour 24h. Les 29 militaires sont poursuivi pour détention illégale d’armes de guerre et association de malfaiteurs.
L’audience, ouverte dans la salle du tribunal militaire de Ouagadougou était placée sous bonne garde, ce mardi 20 décembre.
Une fois le président du tribunal, Seydou Ouédraogo, installé, une fois le tirage au sort des juges accesseurs militaires pour constituer le tribunal effectué, le commissaire du gouvernement près du tribunal militaire, le commandant Alioun Zanre, prévient. Les 29 hommes qui vont être jugés sont « des citoyens qui ont posé des actes aux antipodes du compromis social ». Ils risquent en tout cas la peine capitale.
Avocats commis d’office
Du côté de la défense, c’est Me Christophe Birba, l’avocat du sergent Ali Sanou, qui monte au créneau le premier. Son client est présenté comme l’un des cerveaux du projet visant à attaquer le dépôt d’armement de Yimdi.
« La défense souhaite soumettre à votre auguste tribunal un préalable. La plupart des avocats ont été commis d’office pour assurer la défense des inculpés, et n’ont eu que 72 heures pour préparer un dossier d’assise dans lequel les inculpés risquent la peine de mort », soutient-il.
Pointant du doigt ce qu’il considère être une violation « pure et simple du droit des inculpés à avoir une défense de qualité », Me Birba plaide pour que le procès soit suspendu pour deux semaines afin, dit-il, de permettre aux avocats d’exercer correctement leur commission.
Son confrère Idrissa Badini fait de même. « Je ne suis pas là pour régulariser la condamnation de mon client. Nous demandons l’intégralité du dossier », a-t-il insisté.
24h de suspension
« Nous avons suivi les inquiétudes soulevées par la défense », assure le commissaire du gouvernement. « Nous ne doutons pas de leur bonne foi. Mais, le parquet a respecté la procédure. Je suis d’accord, il vous faut du temps, je vous demande toutefois d’accepter que le président lise l’arrêt de renvoi ».
Et Me Abdoulaye Zagre d’insister : « Prenons le temps de rendre une bonne justice. Ce sont nos clients qui sont en prison. Monsieur le président, vous devez accepter cette demande de renvoi. »
Quelques minutes plus tard, les débats sont interrompus pour délibération. Et la décision tombe. Le tribunal a estimé le délai de deux semaines trop long et s’est mis d’accord sur un délai de 24h. Le procès reprendra mercredi 21 décembre à 12 heures.
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