Attentat de Berlin : la police allemande recherche un Tunisien
Les autorités allemandes ont confirmé mercredi qu’un nouveau suspect, un Tunisien connu de la police pour ses liens avec le salafisme, était recherché pour son rôle présumé dans l’attentat qui a fait 12 morts et 48 blessés. L’individu en question était suspecté de préparer une attaque et avait été signalé en novembre au centre allemand de lutte contre le terrorisme.
« Il y a un nouveau suspect », a indiqué à la presse le ministre de l’Intérieur fédéral Thomas de Maizière, ajoutant qu’ « un avis de recherche avait été émis pour l’Allemagne mais aussi pour l’espace Schengen ».
« Il s’agit d’un Tunisien […] âgé de 21 à 23 ans », a de son côté indiqué à l’AFP le député Stephan Meyer, spécialiste des questions de sécurité et membre de l’aile droite de la famille politique de la chancelière Angela Merkel. L’élu précise que le jeune homme « dispose manifestement de plusieurs identités ».
« Manifestement, il s’agit d’un individu classé dangereux que les services de sécurité connaissaient et qui appartenait à la scène islamiste-salafiste », a t-il ajouté.
De plus, selon les quotidiens allemand Süddeutsche Zeitung et Bild, l’homme activement recherché serait lié à un réseau de recruteurs présumés du groupe État islamique en Allemagne.
L’enquête a été confiée au parquet de Berlin.
« Un danger pour l’État »
Selon les déclarations de députés allemands à la presse, c’est un portefeuille trouvé dans le camion et contenant des documents d’identité, qui aurait mis les enquêteurs sur la piste du suspect.
Celui-ci aurait notamment résidé en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à l’ouest du pays. Selon le ministre de l’Intérieur de cette région, Ralf Jäger, le suspect serait un demandeur d’asile, et ferait déjà l’objet d’une enquête pour soupçons de préparation d’attentat avant que l’attaque au camion ne soit commise.
D’après lui, la demande d’asile du Tunisien aurait été rejetée en juin dernier, l’homme ferait donc l’objet depuis plusieurs mois d’une procédure d’expulsion vers son pays. « La Tunisie a d’abord nié que l’homme était tunisien », a-t-il assuré. Finalement, et « par coïncidence », ce document de voyage émis par la Tunisie est « arrivé aujourd’hui », mercredi 21 décembre en Allemagne, a ajouté Ralf Jäger.
Fausse piste
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