Gambie : le recours de Yahya Jammeh devant la Cour suprême examiné le 10 janvier

Le président de la Cour suprême a annoncé mercredi que son institution examinerait le 10 janvier le recours déposé par le parti de Yahya Jammeh, soit neuf jours avant l’expiration du mandat du président sortant selon le délai constitutionnel.

Yahya Jammeh à la tribune des Nations Unies à Ne York le 25 septembre 2014. © Frank Franklin II/AP/SIPA

Yahya Jammeh à la tribune des Nations Unies à Ne York le 25 septembre 2014. © Frank Franklin II/AP/SIPA

Publié le 22 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

La Cour suprême a fixé son audience au 10 janvier sans donner plus de précisions sur la durée de la procédure. Selon plusieurs sources, l’institution n’avait pas siégé depuis mai 2015 en raison de juges manquants.

Mais le président de la Cour suprême, le juge nigérian Emmanuel Fagbenle, a assuré à la presse que la Cour n’était pas en sommeil et que ses juges « [avaient] été nommés depuis juin 2016 ». Ils sont attendus en janvier en provenance de la Sierra Leone et du Nigeria, et prêteront serment avant le début de l’audience, a-t-il indiqué, sans plus de détails.

Tant que la Cour n’aura pas rendu sa décision, il n’y aura pas d’investiture le 19 janvier

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Yahya Jammeh, qui conteste les résultats de l’élection présidentielle du 1er décembre qui donne son rival Adama Barrow vainqueur avec 19 000 voix d’avance selon la Commission électorale indépendante (CEI), a réitéré mardi son refus de céder son fauteuil de président sans décision sur son recours.

« Tant que la Cour n’aura pas rendu sa décision sur cette affaire, il n’y aura pas d’investiture le 19 janvier. Et nous verrons ce que la Cedeao [Communauté des États d’Afrique de l’Ouest] et les grandes puissances derrière elle pourront faire », avait déclaré Yahya Jammeh, tard mardi soir à la télévision publique gambienne, accusant l’organisation régionale de vouloir « [le] pousser dehors ».

Pressions internationales

Le porte-parole de l’opposition a affirmé mercredi que Yahya Jammeh ne serait pas menacé après son départ du pouvoir, privilégiant une « solution négociée » de la crise post-électorale. En visite à Banjul le 13 décembre, la délégation des chefs d’État ouest-africains avait tenté en vain de convaincre le président sortant de céder le pouvoir.

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Outre la Cedeao, qui a désigné Muhammadu Buhari et John Dramani Mahama comme médiateurs de la crise lors d’un sommet annuel à Abuja samedi dernier, d’autres pays et institutions, dont l’ONU, réclament un transfert pacifique du pouvoir en Gambie.

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