Tunisie : qui est Anis Amri, l’auteur présumé de l’attentat de Berlin ?
Débarqué en Italie clandestinement comme des milliers d’anonymes en 2011, Anis Amri, auteur présumé de l’attentat de Berlin, est l’homme le plus recherché d’Allemagne et d‘Europe.
Originaire de Tataouine (au sud de la Tunisie), sa famille s’était installée à Oueslatia, bourg agricole du centre de la Tunisie. Mais Anis Amri a profité de la confusion qui a suivi la chute du régime de Ben Ali en janvier 2011 pour tenter la grande évasion vers l’Europe. À l’époque, il a à peine 18 ans.
Parti de Sfax avec d’autres clandestins, il débarque à Lampedusa et se fait remarquer en participant à l’incendie du centre d’accueil des migrants en septembre 2011. Arrêté, il est transféré à Catane, où il purge une peine de quatre années de prison à l’issue desquelles son expulsion lui est notifiée, sans pouvoir être exécutée, la Tunisie ne le reconnaissant pas comme l’un de ses ressortissants.
En attente d’expulsion
En 2015, toujours sans papiers, il rejoint l’Allemagne et s’installe à Fribourg tout en se déplaçant fréquemment en Westphalie, dans la région rhénane et ensuite à Berlin, où il s’installe en février 2016. En juillet, les autorités allemandes rejettent sa demande d’asile et attendent de la justice tunisienne une confirmation de sa nationalité pour l’expulser.
Étrangement, cet avis n’est parvenu à Berlin que le 21 décembre, le lendemain de l’attentat sur le marché de Noël.
Fiché par la police allemande
Qualifié d’élément dangereux par Ralf Jaeger, ministre de l’Intérieur allemand, Anis Amri évoluait, selon certain médias, sous huit fausses identités et aurait été en contact avec une cellule de recrutement de l’État Islamique (EI) et des prédicateurs salafistes arrêtés en novembre pour extrémisme. Le jeune Tunisien n’était pas inconnu de la police allemande et avait été mis sous surveillance de mars à septembre 2016. Les services fédéraux le soupçonnaient de préparer un cambriolage pour financer l’achat d’armes automatiques en vue de commettre un attentat.
À Tunis, la famille d’Anis Amri est actuellement interrogée par la Brigade anti-terroriste (BAT).
Un de ses proches a fait remarquer que le terroriste, avant de déconnecter son profil Facebook, avait apposé un « j’aime » sur la page d’Ansar al-Charia, groupe de jihadistes tunisiens.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...