Nigeria : le gouvernement en appelle aux lanceurs d’alerte pour tacler la corruption

Le Nigeria a promis de récompenser financièrement et de protéger ceux qui dénonceraient des détournements de fonds publics. Mercredi, la ministre des Finances, Kemi Adeosun s’est même publiquement engagée à verser aux lanceurs d’alerte une commission sur « le montant total recouvré ».

Muhammadu Buhari, à Berlin, le 14 octobre 2016. © Markus Schreiber/AP/SIPA

Muhammadu Buhari, à Berlin, le 14 octobre 2016. © Markus Schreiber/AP/SIPA

Publié le 22 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

Nouvel outil de l’exécutif nigérian dans sa croisade contre la corruption endémique, dont le chef de l’État Muhammadu Buhari a fait une priorité depuis son élection en mars 2015 : les lanceurs d’alertes.

« S’il y a un retour volontaire des fonds ou des avoirs publics volés ou cachés grâce aux informations fournies, le lanceur d’alerte peut avoir droit de 2,5 à 5% du montant total recouvré », a déclaré la ministre des Finances, Kemi Adeosun, mercredi soir dans la capitale Abuja.

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« L’objectif de cette politique est de révéler plus souvent au grand jour les crimes financiers ou assimilés, de soutenir la lutte contre ces crimes financiers et la corruption, et d’améliorer le niveau de confiance dans les entités publiques », a-t-elle ajouté.

« Vous serez protégé »

Kemi Adeosun a assuré que ces lanceurs d’alerte seraient protégés par la loi. Le dispositif prévoit « l’anonymat » et « la protection du lanceur d’alerte contre d’éventuelles sanctions ».

« Si vous donnez l’alerte avec civisme et de bonne foi, vous serez protégé. Si vous avez été victime de harcèlement, d’intimidations ou de représailles pour avoir partagé des informations, tout dommage subi donnera lieu à réparation », a-t-elle affirmé.

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Solution contre récession

Toujours selon la ministre, cette mesure va permettre d’encourager la transparence dans la gestion des fonds publics, et les montants récupérés seront réaffectés au financement d’infrastructures dans le pays.

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Qui en a grandement besoin : son économie est tombée en récession début septembre 2016 et l’exécutif tâche de relancer la machine par un budget record pour 2017. Doté de 24 milliards de dollars lors de sa présentation mi-décembre, il fait de l’investissement dans les infrastructures une priorité.

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