Attentat de Berlin : de nouveaux indices confirment la piste Anis Amri

Le ministre allemand de l’Intérieur a annoncé ce jeudi que les empreintes digitales du Tunisien Anis Amri ont été retrouvées dans le poids lourd qui a foncé sur la foule dans un marché de Noël berlinois lundi dernier, et tué 12 personnes. Le suspect est toujours en fuite.

La chancelière Angela Merkel aux côtés du ministre allemand de l’Intérieur et du ministre de la Défense le 22 décembre 2016. © Michael Kappeler/AP/SIPA

La chancelière Angela Merkel aux côtés du ministre allemand de l’Intérieur et du ministre de la Défense le 22 décembre 2016. © Michael Kappeler/AP/SIPA

Publié le 22 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous pouvons aujourd’hui annoncer qu’il y a des indices supplémentaires selon lesquels ce suspect [Anis Amri ] est selon toute probabilité vraiment l’auteur » du drame qui a également fait des dizaines de blessés, a t-il ajouté en conférence de presse.

Anis Amri, Tunisien de 24 ans demandeur d’asile en Allemagne, est depuis mercredi 21 décembre sous le coup d’un mandat d’arrêt européen.

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« Il n’a pas émigré pour ça! »

Interrogée par par la Brigade anti-terroriste (BAT), sa famille qui réside à Oueslatia, bourg agricole du centre de la Tunisie, se dit sous le choc.

« Anis est […] parti pour fuir la misère. Il n’avait aucun avenir en Tunisie et il voulait à tout prix améliorer la situation financière de notre famille, qui vit en-dessous du seuil de pauvreté comme la majorité des habitants de Oueslatia », a confié un de ses frères à la presse. Avant d’ajouter : « Rien ne montrait qu’il ait pu se radicaliser. Je suis sûr qu’il n’a pas commis une chose pareille. Il n’a pas émigré pour ça ! »

« Il vivait comme tous les jeunes, il buvait de l’alcool […] il ne faisait ni prière, ni rien du tout », assure un autre frère d’Anis Amri. « Il nous contactait via Facebook, il nous disait qu’il voulait rentrer en Tunisie mais qu’il devait avant gagner un peu d’argent […]. Dix jours avant l’attentat, il nous avait dit qu’il comptait rentrer […] en janvier », conclut-il.

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C’est la dernière fois que la famille aurait été en contact avec lui.

« Ces fils maudits qui font mal au pays »

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Certains journaux tunisiens ne cachaient pas leur colère ce jeudi. « Ces fils maudits qui font mal au pays », titrait par exemple le quotidien francophone La Presse.

« Inutile de se voiler la face. À chaque fois qu’une attaque terroriste est perpétrée dans le monde, les Tunisiens retiennent leur souffle. À raison d’ailleurs, car de nombreuses fois, un fils maudit [a été] le responsable d’attentats d’ampleur », ajoutait ce journal, en référence notamment à l’attentat de Nice au camion-bélier qui avait fait 86 morts en juillet.

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