Burkina Faso : le procès des militaires soupçonnés d’avoir voulu libérer Diendéré renvoyé au 5 janvier 2017
Le procès des militaires accusés d’avoir voulu monter une opération pour libérer les auteurs présumés du coup d’État manqué de septembre 2015 a été renvoyé à début janvier. Les avocats commis d’office se sont désistés face au rejet de leur requête : avoir du temps pour étudier le dossier.
Lors de l’audience du mercredi 21 décembre, les avocats commis d’office des militaires mis en cause ont protesté contre le refus du tribunal de leur accorder le temps selon eux nécessaire pour éplucher la cinquantaine de pièces du dossier mises à leur disposition.
Ce mardi déjà, à l’ouverture du procès, ils avaient demandé un délai afin de préparer leur défenses – leurs clients risquant pour la plupart la peine de mort -. Mais le tribunal ne leur avait accordé que 24h, en suspendant l’audience du mardi au mercredi. Ils se sont par conséquent déportés, c’est à dire désistés.
« Nous ne sommes pas en état d’assurer convenablement la défense de nos clients », a protesté Me Arnaud Sampebré. « Depuis le 20 décembre, nous insistons auprès du tribunal, pour qu’il renvoie le dossier parce que nous sommes particulièrement attachés à la défense de nos clients. Hélas, il est passé outre, ce qui nous oblige à atteindre cette extrémité », a de son côté déploré Me Arnaud Ouedraogo.
La défense a réitéré sa requête, contre l’avis du commissaire du gouvernement, le commandant Alioun Zanré : que l’audience soit suspendue deux semaines.
De nouveaux avocats commis d’office
Les avocats Michel Traoré et Abdoulaye Zagré qui ne sont pas commis d’office se sont mis d’accord avec leurs confrères. Ils ont affirmé au regard des intérêts contradictoires des accusés ne pas être en mesure de défendre correctement les prévenus.
C’est sur ce fait, que le président du tribunal, Seydou Ouédraogo a renvoyé le dossier au 5 janvier 2017, en vue de permettre au parquet d’entrer en relation avec le bâtonnier pour la commission de nouveaux avocats.
29 hommes dont 27 militaires de l’ex-régiment de la garde présidentielle dissous au lendemain du coup d’État manqué du général Gilbert Diendéré sont poursuivis pour avoir voulu monter une opération visant à libérer les détenus de la Maca (Maison d’arrêt et de correction des armés).
Inculpés pour association de malfaiteurs et détention illégale d’armes de guerre et de munitions, ils encourent la peine de mort.
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