RDC : l’ONU fait état d’un bilan de 40 morts, les négociations se poursuivent
Selon l’ONU, au moins 40 personnes ont été tuées et 460 arrêtées en RDC cette semaine pendant les manifestations de protestation. La police congolaise de son côté a fait état de 31 morts.
« Au cours de la semaine, le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme en RDC (BCNUDH) a documenté au moins 40 meurtres de civils à Kinshasa, Lubumbashi, Boma et Matadi, principalement des personnes protestant contre le refus du président Joseph Kabila de démissionner à la fin de son mandat officiel le 19 décembre », a indiqué l’ONU dans un communiqué.
Par ailleurs, 107 personnes ont été blessées ou ont subi des mauvais traitements, et au moins 460 arrestations ont eu lieu, a ajouté Liz Throssell, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, au cours d’un point de presse.
« Répression violente des voix dissidentes »
« Ces chiffres élevés révèlent que les diverses forces de police, de défense et de sécurité ne tiennent pas suffisamment compte de la nécessité d’exercer une certaine retenue lors des manifestations », estime le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, cité dans le communiqué.
« La répression violente des voix dissidentes et une réaction irresponsable face aux manifestations risquent d’attiser la violence chez les manifestants » et peut-être même transformer la nature de cette « crise constitutionnelle » sur l’avenir du président en un « conflit » plus généralisé « à travers le pays », a-t-il complété
Accord imminent
Un climat de tension qui a débuté depuis le 19 décembre, date à laquelle le mandat de Joseph Kabila a expiré. Durant plusieurs jours, de violents heurts ont éclaté dans plusieurs villes du pays. Les manifestants exprimaient leur volonté que Joseph Kabila ne s’accroche pas coûte que coûte à son siège présidentiel en dépit de la Constitution.
Mais un accord aurait depuis été trouvé entre l’opposition menée par Étienne Tshisekedi et Joseph Kabila. Un accord qui, selon plusieurs indiscrétions, devrait clairement stipuler que Kabila ne briguera pas de troisième mandat. Prévue initialement ce vendredi, « la signature de l’accord pourrait alors intervenir entre Noël et le Nouvel An », a indiqué ce vendredi l’Église catholique, qui assure la médiation.
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