RDC : de 9 à 2,5%, une année de dégringolade s’achève pour la croissance
La morosité des cours des matières premières continue de peser lourdement sur le pays grand producteur de cuivre, de cobalt ou de zinc. Ce lundi, la Banque centrale de RDC a discrètement ramené sa prévision de croissance à 2,5%, moitié moins que les 5,3% évoqués en juin.
![Le port de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, vu du ciel, le 24 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/12/27/rs70245_ja16090010000010-scr-e1496153356126.jpg)
Le port de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, vu du ciel, le 24 septembre 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA
La pente est raide. Dans une revue hebdomadaire des tendances macroéconomiques que la Banque centrale du Congo publie sur son site, l’institution a pris acte ce lundi 26 décembre du fort ralentissement de l’économie congolaise. Touché par la chute des cours des métaux, dont il est très tributaire, et par un contexte politique délétère, le PIB congolais ne croîtrait plus au 31 décembre que de 2,5% alors que la croissance du pays est demeurée supérieure à 7% depuis 2010 dans un contexte continental baissier.
C’est moitié moins que les 5,3 % sur lesquels tablait le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo début juin. Si des ajustements sont plutôt monnaie courante, la révision est particulièrement sévère cette année puisque les autorités les plus optimistes de Kinshasa évoquaient une croissance de l’ordre de 9% en début d’année.
Des prévisions de moins en moins optimistes
Déjà, en août, les ministres du Budget, de l’Économie, des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ne tablaient plus que sur 4,3% en 2016. Et devant l’Assemblée nationale, en mai dernier, l’ex-Premier ministre Matata Ponyo Mapon prévoyait une croissance de 6,6% en 2016.
Pour équilibrer des recettes en fort ralentissement et ses dépenses, l’État, dans une loi de finances rectificative, a prévu de réduire de 22% de ses interventions attendues à 6610,9 milliards de francs congolais (6,13 milliards d’euros) au lieu des 8476, 4 milliards de francs congolais (7,86 milliards d’euros) prévus par la loi de finances initiale, promulguée fin décembre 2015 par le président Joseph Kabila.
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