Samuel Eto’o : « La Coupe du monde à 48 ? Une chance pour l’Afrique »

La Coupe du monde 2026 devrait se jouer à 48 équipes, dans un format qui reste à définir. L’ancien international camerounais Samuel Eto’o s’est confié à Jeune Afrique à ce sujet.

Samuel Eto’o, le 9 mars 2015 à Londres © Lefteris Pitarakis/AP/SIPA

Samuel Eto’o, le 9 mars 2015 à Londres © Lefteris Pitarakis/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 29 décembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Les 9 et 10 janvier 2017 à Zürich, à l’occasion de la réunion du Conseil de la FIFA, Gianni Infantino, le président de l’organisation, présentera son projet d’élargir la phase finale de la Coupe du Monde à 48 équipes contre 32, et cela dès la Coupe du Monde 2026. L’idée divise les spécialistes.

Samuel Eto’o, lui, est favorable à cette évolution, comme il nous l’a expliqué depuis Dubaï, où il a reçu un trophée lors des Globe Soccer Awards, récompensant l’ensemble de sa carrière. « La Coupe du monde à 48 équipes, c’est une chance pour l’Afrique. Quand j’entends le sélectionneur allemand Joachim Löw critiquer l’idée en expliquant que le vrai haut niveau, c’est 32 équipes, je suis étonné. C’est comme s’il n’existait que l’Europe, qui a déjà près de la moitié des qualifiés. Joachim Löw oublie sans doute que pour finir championne du monde au Brésil, l’Allemagne a eu son match le plus difficile contre une équipe africaine,  en huitièmes de finale : l’Algérie, battue seulement en prolongation (2-1) », explique l’ancien buteur des Lions indomptables du Cameroun (118 sélections, 56 buts).

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Une Afrique sous-représentée

Samuel Eto’o estime que le contingent actuel réservé à l’Afrique n’est pas suffisant. « Aujourd’hui, l’Afrique n’a que cinq représentants, soit moins de 10% des pays du continent. Avec seize équipes supplémentaires, le continent africain pourrait peut-être monter à sept ou huit et ce serait mérité. L’Allemagne, l’Italie ou l’Argentine se qualifient toujours pour les Coupes du monde parce que c’est moins sélectif pour elles que pour les équipes africaines. C’est aussi injuste pour certains joueurs. Regardez George Weah (Liberia), qui n’a jamais disputé une seule fois le Mondial… », argumente l’ancien capitaine des Lions.

« Et les stars d’aujourd’hui, comme le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang ou le Sénégalais Sadio Mané, combien de chances auront-ils de disputer la Coupe du monde si le nombre d’équipes n’évolue pas ? »

Un passage à 48 boosterait le développement du football africain »

Cet éventuel passage à 48 compétiteurs, dans un format qui reste à définir présenterait d’autres avantages aux yeux de Samuel Eto’o. « Ce serait aussi un moyen de booster le développement du football dans davantage d’endroits et de renforcer les structures dont nous avons tant besoin pour solidifier notre football. Participer à une Coupe du monde, c’est un ciment pour tout le football d’un pays mais aussi pour une nation entière. Je l’ai bien vu avec le Cameroun toutes ces années. C’est un moment à part et plus de pays devraient pouvoir en profiter à l’avenir », précise le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), avec 18 buts.

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« Après, que tu sois à 16 équipes, à 32 ou à 48, si tu veux prouver que tu es le meilleur, tu dois gagner et battre tous les autres. C’est pour ça que le tour supplémentaire de seizièmes de finale est vraiment intéressant. Il ouvre la porte à tous les rêves, à toutes les folies : tout est possible sur un seul match. C’est le pur esprit du football et on ne peut qu’aimer ça ! »

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