Terrorisme : Bernard Cazeneuve assure le Tchad du soutien financier de la France

En déplacement à N’Djamena, Bernard Cazeneuve, le Premier ministre français, a averti jeudi qu’il fallait se « préparer à une guerre longue » contre le terrorisme au Sahel et assuré le Tchad du soutien financier de la France.

Bernard Cazeneuve, Premier ministre français, accueilli par son homologue tchadien Albert Pahimi Padacke à l’aéroport de N’Djamena, le 29 décembre 2016. © Alain Jocard/AFP

Bernard Cazeneuve, Premier ministre français, accueilli par son homologue tchadien Albert Pahimi Padacke à l’aéroport de N’Djamena, le 29 décembre 2016. © Alain Jocard/AFP

Publié le 30 décembre 2016 Lecture : 2 minutes.

À l’issue de son entretien, le 29 décembre à N’Djamena, avec le président tchadien Idriss Déby Itno, Bernard Cazeneuve, Premier ministre français, a souligné le « devoir de solidarité » français à l’égard des Tchadiens : « La France aidera toujours le Tchad à surmonter les difficultés », a-t-il promis.

Le Tchad, allié stratégique de l’Occident, à la jonction entre Afrique du Nord et Afrique noire, est en première ligne dans la lutte contre le groupe islamiste nigérian Boko Haram et contre les jihadistes au Mali. Mais il se débat aussi dans une crise profonde qui secoue le régime autoritaire d’Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990 et réélu en avril pour un cinquième mandat à l’issue d’un scrutin contesté par l’opposition.

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Aide budgétaire reconduite

La France a dans ce contexte accordé une aide budgétaire de cinq millions d’euros au Tchad en 2016, qui sera reconduite en 2017, ainsi qu’un soutien humanitaire d’urgence de trois millions d’euros cette année.

L’Hexagone soutient aussi l’armée tchadienne, une des plus solides de la région, en lui fournissant renseignements, appuis logistiques et matériels.

Paris plaide par ailleurs activement pour que l’UE décaisse les 50 millions d’euros promis à la Force multinationale mixte (FMM) opérant contre Boko Haram dans la région du lac Tchad et composée de 8 500 hommes originaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun.

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Sur ce total, « 30 millions ont été décaissés en août pour de l’appui au transport et pour l’équipement de la force en systèmes d’information et de communication. Mais 18 millions doivent encore être débloqués pour la mise en place du QG de la force à N’Djamena », a-t-on précisé de source diplomatique française.

Hommage aux soldats

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À N’Djamena, le Premier ministre français a aussi rendu hommage aux militaires « engagés à des milliers de kilomètres de chez eux », tout comme aux policiers, gendarmes et soldats de Sentinelle qui opèrent sur le territoire national.

L’armée française est en effet engagée sur deux fronts contre les jihadistes, en Irak et Syrie face au groupe État islamique et au Sahel où elle mobilise 4 000 hommes de la force Barkhane sur cinq pays (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad).

« Vous exposez vos vies pour sauver celle des autres », leur a rappelé Bernard Cazeneuve, alors que quatre soldats français ont encore été tués au Mali en 2016. Six d’entre eux ont aussi été blessés mercredi 28 décembre à Kidal, dans le nord du Mali, a annoncé le Premier ministre français.

Ils l’ont été dans des « circonstances accidentelles » et sont « tirés d’affaires », a-t-on précisé de source militaire.

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