Attentat d’Istanbul : alors que les derniers hommages aux victimes sont rendus, le profil du suspect se précise

Près de trois jours après l’attentat d’Istanbul ayant tué 39 personnes dans l’une des plus célèbres boîtes de nuit de la métropole turque, le profil de l’auteur présumé se précise.

Devant le Reina,  l’une des plus célèbres boîtes de nuit d’Istanbul frappée par un attentat le 31 décembre 2016. © Halit Onur Sandal/AP/SIPA

Devant le Reina, l’une des plus célèbres boîtes de nuit d’Istanbul frappée par un attentat le 31 décembre 2016. © Halit Onur Sandal/AP/SIPA

Publié le 3 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Le principal suspect, toujours activement recherché, aurait combattu pour l’EI en Syrie, affirme le média turc Hürriyet. Dans les colonnes du journal, un chroniqueur proche du pouvoir, Abdulkadir Selvi, affirme mardi 3 janvier que les autorités ont identifié l’assaillant et que celui-ci a fait ses armes au sein du groupe terroriste.

Un suspect originaire d’Asie centrale ? 

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Selon cette même source, les enquêteurs estiment que l’auteur de l’attentat, revendiqué par le groupe État islamique (EI), est originaire d’un pays d’Asie centrale, le Kirghizistan ou l’Ouzbékistan. Le ministère des Affaires étrangères kirghize a jugé mardi « improbable » l’implication de l’un de ses ressortissants, affirmant toutefois mener des investigations sur l’un de ses concitoyens, arrêté à son retour de Turquie.

De son côté, le gouvernement turc, qui a évoqué une « enquête difficile », a indiqué lundi que des « données relatives aux empreintes digitales et à l’apparence » du tueur avaient été obtenues, sans autre détail. Les autorités ont en revanche diffusé plusieurs images de l’assaillant du Reina, l’une des plus célèbres boîtes de nuit d’Istanbul.

https://twitter.com/AFP/status/816223587103309824

Entraîné au maniement des armes 

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Les autorités pensent que l’assaillant a suivi un entraînement poussé au maniement des armes, selon les médias turcs. Il aurait ainsi utilisé des chargeurs doubles pour optimiser le temps de rechargement, des grenades aveuglantes pour désorienter ses cibles et visé le haut du corps pour augmenter le taux de mortalité des tirs.

Plusieurs médias ont rapporté mardi que le tueur présumé s’était installé en novembre à Konya (sud du pays) avec son épouse et leurs deux enfants afin de ne pas éveiller les soupçons. Selon l’agence de presse Dogan, l’épouse pourrait faire partie des seize personnes interpellées et placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête.

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Les enquêteurs estiment que l’assaillant pourrait également être lié à une cellule qui a commis un triple attentat-suicide à l’aéroport Atatürk d’Istanbul à l’origine de 47 morts en juin, imputé à l’EI par les autorités, selon Hürriyet.

Hommage des proches des victimes 

Ces avancées timides surviennent alors que les familles de plusieurs victimes leur rendaient un dernier hommage mardi, notamment en Afrique du Nord.

En Tunisie, les dépouilles de Mohamed Ali Azzabi et son épouse Senda Nakaa ont  été rapatriées lundi. L’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, a rendu hommage à cette dernière, une Franco-Tunisienne, qui laisse orpheline sa fillette de cinq mois. « La France l’accompagnera en tant que pupille de la Nation », a-t-il déclaré à l’AFP. Deux Marocains et un Libyen figurent également parmi les victimes.

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