Tunisie : Kalthoum Kennou, insoumise

Première femme à entrer dans la course à l’investiture suprême dans l’histoire du pays, cette magistrate entend faire respecter les principes de la démocratie.

Kalthoum Kennou est la première femme candidate à la présidence de la Tunisie. © XINHUA/SIPA

Kalthoum Kennou est la première femme candidate à la présidence de la Tunisie. © XINHUA/SIPA

Publié le 17 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

L’Histoire ne retiendra pas tous les noms des candidats à la présidentielle, mais elle n’oubliera pas celui de Kalthoum Kennou. À 55 ans, cette magistrate qui défendait l’indépendance de la justice face aux pressions et menaces subies sous Ben Ali est la première Tunisienne à briguer l’investiture suprême et la seule de ce scrutin.

Sous le pseudonyme de Rabiaa mesk ellil, cette fille de syndicaliste originaire des îles Kerkennah et mère de trois grands enfants, a été une cyberdissidente redoutée par l’ancien régime. Depuis la révolution, c’est à visage découvert que l’ex-présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) dénonce l’ingérence de l’exécutif dans la justice.

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Défendre les principes de la démocratie

Celle qui soutient que "le monde extérieur appartient aux femmes comme aux hommes" comptait se présenter aux législatives, mais l’appel lancé par Ennahdha, le 12 juillet, à trouver un président consensuel la révolte au point de la faire changer d’avis. "C’est contre la démocratie ! Contre le droit des électeurs de choisir leur président !" tempête celle qui pose, dès le lendemain, sa propre candidature.

Certes, ses chances de remporter le scrutin sont faibles, mais sa campagne a surtout pour but de défendre les principes de la démocratie.

>> Voir notre galerie de portraits intercatifs : qui sont les 27 candidats à la présidentielle tunisienne ?

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