Niger : des combattants de Boko Haram rendent les armes

Le ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed a annoncé mercredi la reddition d’une vingtaine de combattants nigériens du groupe jihadiste Boko Haram, dans la région de Diffa (sud-est du pays).

Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, rendue publique en octobre 2014. © AP/SIPA

Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, rendue publique en octobre 2014. © AP/SIPA

Publié le 5 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Cette reddition s’ajoute à celle de fin décembre, lorsqu’une trentaine de combattants de Boko Haram avait déposé les armes dans la région de Diffa. Au total, « nous avons une cinquantaine de combattants de Boko Haram qui se sont rendus » depuis le 27 décembre, s’est réjoui le ministre Bazoum Mohamed, dans un entretien diffusé mercredi soir sur la télévision publique Télé Sahel.

Très proche du nord-est du Nigeria, la région de Diffa, qui abrite plus de 300 000 réfugiés et déplacés, est un des bastions du groupe islamiste. Elle est régulièrement le théâtre d’échauffourées et de massacres. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, trois soldats nigériens y ont été tués et sept autres blessés lors d’une attaque de positions de l’armée par Boko Haram à Baroua. Selon l’armée nigérienne, quinze combattants de Boko Haram ont également été tués et un autre « capturé ».

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Un nouveau rapport de force

Ces récents combats n’empêchent pas Bazoum Mohamed de croire que le nombre de redditions va aller croissant. Un phénomène qui s’expliquerait par « un nouveau rapport de force entre Boko Haram et nos forces de sécurité ». « La guerre [contre l’organisation jihadiste] dans certains secteurs est déjà terminée », a-t-il ajouté.

En juillet dernier, le Niger, le Tchad et le Nigeria ont lancé quasi simultanément des « opérations de ratissage » contre les fiefs de Boko Haram, selon l’armée du Niger. Mais elles n’ont pas encore réussi à déloger les islamistes dans la région de Diffa, notamment près du lac Tchad, où des « éléments de Boko Haram organisés [continuent] de s’entraîner », d’après le ministre. Située à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria, cette zone marécageuse est très enclavée et difficile d’accès.

Lors de son message de vœux à la nation samedi soir, le président nigérien Mahamadou Issoufou a lancé « un appel à tous ceux qui se sont laissé entraîner dans la voie de l’égarement par Boko Haram (à) se ressaisir et déposer les armes ».

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