Israël : mise en liberté conditionnelle de Beny Steinmetz sur fond d’enquête en Guinée

Fin de résidence surveillée pour le milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz, interpellé le lundi 19 décembre à Tel Aviv pour des faits présumés de corruption dans l’exploration des gisements guinéens de fer entre 2005 et 2014.

Beny Steinmetz le 7 décembre 2009 à Tel Aviv. © Anonymous/AP/SIPA

Beny Steinmetz le 7 décembre 2009 à Tel Aviv. © Anonymous/AP/SIPA

Publié le 6 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

L’information a été délivrée par Beny Steinmetz Group Resources (BSGR), la filiale minière du holding familial Steinmetz, et confirmée à l’agence de presse Reuters par un porte-parole de la justice israélienne.

Beny Steinmetz a dû s’acquitter d’un dépôt de garantie de 100 millions de shekels (environ 24,6 millions d’euros). Ses passeports français et israélien lui ont par ailleurs été confisqués et tout déplacement hors d’Israël lui a été interdit pour une durée de 180 jours.

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L’interpellation du milliardaire par la police israélienne mi-décembre à Tel Aviv intervenait dans le cadre d’une enquête internationale qui concerne la Guinée.

Pots-de-vin à des fonctionnaires guinéens

Beny Steinmetz et plusieurs Israéliens vivant à l’étranger sont en effet suspectés « d’avoir payé plusieurs dizaines de millions de dollars de pots-de-vin à des cadres de la fonction publique guinéenne », indiquait alors une déclaration de la police israélienne citée par Bloomberg.

De 2005 à 2014, BSGR était actif dans l’exploration des gisements guinéens de fer du Simandou et de Zogota. L’entreprise israélienne y avait investi 165 millions de dollars. BSGR avait signé un accord de 2,5 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) en 2010 avec Vale pour développer ces gisements de fer. Mais le Brésilien n’a finalement versé que 500 millions de dollars après la révélation de soupçons de corruption.

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En avril 2014, le gouvernement guinéen a résilié le gisement de minerai de fer de Simandou et l’annulation de sa concession minière de Zogota, après qu’un comité en charge d’auditer les contrats miniers du pays avait conclu à « l’existence de pratiques de corruption ».

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