Pétrole : le président du Venezuela cherche un allié à Alger

Le président vénézuélien Nicolas Maduro est arrivé lundi soir à Alger pour une visite d’État de deux jours consacrée à la chute des prix du pétrole. Il s’est entretenu ce mardi avec le président Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre Abdelmalek Sellal.

Abdelmalek Sellal, Premier ministre algérien, et Nicolas Maduro, président du Venezuela. @PresidencialVen/Twitter

Abdelmalek Sellal, Premier ministre algérien, et Nicolas Maduro, président du Venezuela. @PresidencialVen/Twitter

Publié le 13 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Après la Russie, la Chine, l’Iran et l’Arabie Saoudite où il s’est rendu au cours des dernières jours, Nicolas Maduro, le président du Venezuela, a atterri à Alger dans la nuit du 12 janvier pour une visite d’État de deux jours, à l’invitation du président Abdelaziz Bouteflika, rapporte l’agence APS.

Cette visite intervient alors que le pétrole, qui fournit l’essentiel des ressources budgétaires de ces deux pays, est à son plus bas niveau depuis cinq ans, s’échangeant désormais autour de 45 dollars le baril, après une chute de plus de 50 % au cours du dernier semestre.

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>>> Voir aussi – Pétrole : le brut se fixe sous 50 dollars à New York

Concertation

Selon le communiqué officiel de la présidence de l’Algérie, la rencontre organisée ce mardi entre les deux chefs d’État est une « concertation entre l’Algérie et le Venezuela, deux membres actifs de l’Opep, au sujet de l’actuelle crise des prix du pétrole, et sur les voies et moyens de parvenir à leur redressement, dans le cadre d’un effort élargi aux producteurs non-OPEP ».

Nicolas Maduro a également rencontré ce mardi le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et du ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi. 

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Finances en péril

Le Venezuela a été durement touché par la chute des prix du brut. Les cours actuels représentent moins d’un tiers du niveau nécessaire (160 dollars) pour équilibrer le budget du pays. Caracas, dont la note souveraine a été dégradée de deux crans à Caa3 (neuf échelons en dessous du niveau « investment grade ») par l’agence Moody’s, plaide pour une réduction de la production pétrolière au sein de l’Opep, afin de soutenir les prix. Une position partagée par Alger qui, bien que moins durement touchée, a vu ses réserves de change fondre de 10 milliards de dollars en à peine six mois, après une hausse continue pendant dix ans.

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>>>> L’Algérie demande à l’Opep de réduire sa production

L’Arabie saoudite, chef de file du cartel, s’oppose résolument à une telle baisse de la production. Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a récemment affirmé que l’Opep n’allait pas réduire sa production même si les prix tombent à 20 dollars le baril, réitérant son intransigeance à défendre la part de marché de son pays face notamment à l’essor du pétrole de schiste américain.

(Avec AFP)

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