Nigeria : au moins cinq soldats tués par Boko Haram

D’après des responsables militaires, au moins cinq soldats ont péri durant le weekend lors de l’attaque d’une base militaire dans le nord-est du Nigeria par des islamistes de Boko Haram.

Des soldats nigérians en avril 2015 dans la ville de Gwoza, tout juste libérée de Boko Haram © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Des soldats nigérians en avril 2015 dans la ville de Gwoza, tout juste libérée de Boko Haram © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Publié le 9 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe de combattants jihadistes s’est lancé à l’assaut d’une base militaire dans la ville de Buni Yadi. Situé à environ 65 kilomètres de Damaturu, la capitale de l’État de Yobe, le site a été le théâtre « d’intenses combats ».

« Nous avons perdu dans l’attaque cinq soldats, dont un capitaine qui avait récemment été déployé à Buni Yadi, a déclaré un officier supérieur sous couvert d’anonymat. Nous essayons toujours d’avoir un bilan des victimes chez les terroristes, car leurs corps sont dispersés dans la brousse. »

D’après cette source, les insurgés se sont probablement regroupés après avoir été chassés par l’armée de la forêt de Sambisa, l’un des derniers bastions du groupe.

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« Certains soldats n’ont pas répondu à l’appel »

Un porte-parole de la base militaire de Buni Yadi a confirmé cette attaque sans donner de bilan, précisant que certains soldats étaient toujours portés disparus.

« Il y a effectivement eu une attaque des terroristes à Buni Yadi, qui a été repoussée, a déclaré le lieutenant George Okupe. Je ne peux pas confirmer de victimes pour l’instant, tout ce que je peux dire, c’est que certains soldats n’ont pas répondu à l’appel. »

Buni Yadi était tombée aux mains de Boko Haram en février 2014, après que les jihadistes eurent perpétré un terrible massacre dans une école pour garçons. Au moins 43 élèves avaient été égorgés dans leur chambre d’internat. Pendant près d’un an, les islamistes avaient saccagé la ville, jusqu’à ce que l’armée en reprenne le contrôle en mars 2015 et y installe une imposante base militaire.

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La fin de la guerre ?

Le mois dernier, Abuja a affirmé que la guerre contre Boko Haram, dont l’insurrection a démarré en 2009, était dans sa phase finale. Une annonce qui intervient un an après que le président Muhammadu Buhari eut assuré que le groupe était « techniquement » vaincu.

Mais la façon dont les rebelles ont pu attaquer une base militaire aussi importante pose question. Par le passé, Boko Haram a souvent mené des attaques similaires contre des positions de l’armée, s’emparant d’importants stocks d’armes et d’équipements.

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