Côte d’Ivoire : les fonctionnaires en grève pour la revalorisation de leur salaire

Les fonctionnaires ivoiriens ont entamé lundi un mouvement de grève de cinq jours. Objectif : dénoncer une réforme des retraites baissant les pensions de 30 à 50%, mais aussi réclamer une revalorisation salariale.

Le pont Giscard d’Estaing, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 8 mars 2016. © Jacques Torregano pour J.A.

Le pont Giscard d’Estaing, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 8 mars 2016. © Jacques Torregano pour J.A.

Publié le 9 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

« La grève touche tous les secteurs, notamment l’éducation, la santé avec un service minimum et l’administration territoriale », a expliqué le responsable du mouvement, Théodore Gnagna Zadi, de la plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur public.

Les conséquences de la réforme des retraites 

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Parmi les principales revendications des grévistes, la contestation de la réforme des retraites décidée en 2012, mais dont les premiers effets se sont véritablement fait sentir en 2016 avec la mise à la retraite de fonctionnaires concernés par la loi.

Cette réforme fait passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que dans le même temps, les pensions ont été réduites de 30 à 50% selon les catégories de l’administration publique.

Selon les chiffres officiels, celle-ci emploie quelque 200 000 fonctionnaires.

Arriérées de salaires et libertés syndicales 

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La plateforme des organisations professionnelles du secteur public, regroupant 50 syndicats de la fonction publique et à l’origine de cette grève, réclame aussi le « paiement des arriérés des revalorisations salariales d’un montant global de 243 milliards de francs CFA (environ 371 millions d’euros) ».

Les grévistes demandent également le respect des libertés syndicales. Des responsables syndicaux du secteur de l’éducation avaient notamment dénoncé des mutations en mesure de rétorsion après l’organisation de plusieurs mouvements sociaux depuis le mois de septembre.

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Manœuvre « dilatoire »

Les grévistes souhaitent « des réponses immédiates » à leurs revendications, malgré une proposition du gouvernement d’organiser en février prochain un forum pour débattre de ces problèmes.

« La plateforme considère ce forum comme [une manœuvre] dilatoire », a répondu son président Théodore Gnagna Zadi, rappelant que la première grève de trois jours organisée en novembre de l’année dernière n’avait pas abouti à la « satisfaction de leurs revendications ».

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