Gabon : un nouveau ministre des Hydrocarbures pour un « vieux » pays pétrolier

Le patron de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) et actuel ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, Pascal Houangni Ambourouet, a été nommé ce lundi ministre du Pétrole et des Hydrocarbures.

Le port de Port-Gentil (Gabon), bastion de l’industrie pétrolière gabonaise, le 16 octobre 2012. © Baudouin Mouanda pour JA

Le port de Port-Gentil (Gabon), bastion de l’industrie pétrolière gabonaise, le 16 octobre 2012. © Baudouin Mouanda pour JA

Publié le 10 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Mini-remaniement ministériel au sein de l’équipe qui avait été constituée au lendemain de la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba pour un deuxième mandat à la Présidence de la République du Gabon, en octobre 2016.

Ce dernier a nommé par décret lundi 09 janvier Pascal Houangni Ambourouet au portefeuille du Pétrole et des Hydrocarbures, en lieu et place d’Etienne Dieudonné Ngoubou qui occupait ces fonctions depuis janvier 2014 et avait notamment œuvré à la réintégration du Gabon au sein de l’l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep).

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Pascal Houangni Ambourouet a pris les rênes de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) en 2012, et était déjà ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, chargé de la prospective et de la programmation du développement. Il est remplacé à ce poste par Noël Mboumba qui occupait jusqu’alors le maroquin de ministre délégué auprès du ministre du Budget ; une dernière fonction qui échoie à Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, député et fils d’Antoine Mboumbou Miyakou, ancien ministre de l’Intérieur.

Un « vieux » pays pétrolier

Un remaniement de l’exécutif gabonais du pétrole qui intervient alors que le Gabon est perçu comme un « vieux » pays pétrolier, dont l’économie demeure très tributaire des exports d’or noir. Le pays extrait du brut de son sous-sol depuis 1956 et sa production n’a cessé de baisser depuis un pic atteint en 1995 (-9% entre 2014 et 2015, avec une production d’environ 200 000 barils par jour).

Les groupes pétroliers présents sur place − Total, ENI et Shell – ont bien lancé des programmes d’exploration, mais ceux-ci se sont avérés infructueux. Et les tensions politiques actuelles après la dernière présidentielle, qui ont entraîné des grèves dans le secteur pétrolier, ne sont pas pour rassurer de potentiels investisseurs.

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La volonté de Shell de sortir du pays – la finalisation d’une revente d’une partie de ses actifs est évoquée de façon récurrente – est aussi un signe négatif pour les professionnels du secteur.

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