CAN 2017 – Alain Giresse : « Les Aigles du Mali joueront leurs chances à fond »

Redevenu sélectionneur du Mali en 2015, Alain Giresse a qualifié les Aigles pour la CAN gabonaise après un parcours quasi parfait (cinq victoires, un nul). Mais au premier tour, face à des adversaires comme le Ghana et l’Égypte, les Maliens sont considérés comme des outsiders…

L’entraîneur de l’équipe de foot du Mali, Alain Giresse, en février 2012. © Francois Mori/AP/SIPA

L’entraîneur de l’équipe de foot du Mali, Alain Giresse, en février 2012. © Francois Mori/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 11 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Quel bilan faites-vous de l’année 2016 ?

Alain Giresse : La qualification pour la CAN a été obtenue avec la manière. C’est une satisfaction. Le bémol, ce sont nos débuts lors du dernier tour éliminatoire de la Coupe du monde 2018. Avec un point en deux matches, on ne peut pas être satisfait. Mais j’ai noté une progression de l’équipe. Il y a eu pas mal de renouvellement au sein de l’effectif, et malgré ces changements, le Mali a réussi à se maintenir à un bon niveau.

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La retraite internationale de Seydou Keita, après la CAN 2015, a-t-elle été difficile à combler ?

Bien sûr. Un joueur de cette dimension, on ne le remplace pas facilement. Seydou a fait partie des meilleurs joueurs africains de ces quinze dernières années. C’était un vrai leader, sur le terrain et en dehors. Il a joué dans de très grands clubs européens (FC Séville, FC Barcelone, AS Roma). Et pour un pays comme le Mali, qui ne dispose pas du même réservoir de joueurs que des nations comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Maroc ou l’Algérie, se passer d’un tel joueur n’est pas anodin.

Le profil de la sélection a globalement pas mal évolué depuis 2015 et la CAN en Guinée équatoriale…

Oui. Outre Seydou Keita, Adama Tamboura n’est plus là. Et d’autres encore. J’ai dû, depuis mon retour en 2015, lancer des joueurs venant de la sélection des moins de 20 ans, qui certes ne manquent pas de qualités, mais qui n’avaient pas d’expérience au niveau international, qui n’étaient pas totalement prêts. Nous avons également été confrontés ces derniers mois à certaines blessures touchant des joueurs importants, comme Sako. Et Diaby est forfait pour la CAN.

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Mais en parallèle, d’autres ont pris une certaine dimension au sein de la sélection…

C’est en effet le cas de Moussa Marega (né en France, NDLR) et qui fait une très belle saison au Portugal avec le Vitoria Guimaraes. Yacouba Sylla (Montpellier), le capitaine, également. Je pense aussi à Salif Coulibaly (TP Mazembe), à Adama Traoré (AS Monaco), etc… Dans l’effectif, j’ai certes quelques cadres, mais la moyenne d’âge n’est que de 24 ans.

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Quelles seront les ambitions du Mali au Gabon ?

Tout le monde fait de l’Égypte et du Ghana les favoris de notre groupe, et du Mali un outsider. C’est assez logique. Le Ghana est très bon techniquement et collectivement, même s’il a connu quelques difficultés en 2016. L’Égypte est solide, puissante, elle possède avec Mohamed Salah un des meilleurs joueurs africains et c’est une équipe qui encaisse très peu de buts. Quant à l’Ouganda, c’est une formation joueuse, vive, bien organisée. Mais ce sera très ouvert. Nous avons nos chances, on les jouera à fond. Le Mali a terminé troisième en 2012 et en 2013 ? Passons déjà le premier tour…

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