Afrique du Sud : deux mosquées profanées dans la province du Cap occidental

Deux mosquées ont été profanées en l’espace de quelques jours en Afrique du Sud : des inconnus ont laissé un groin de porc et des traces de sang sur les édifices religieux. Des actes qualifiés “d’islamophobes » par les autorités ce mardi.

Les minarets d’une mosquée du Cap, en Afrique du Sud, le 7 juin 2016. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Les minarets d’une mosquée du Cap, en Afrique du Sud, le 7 juin 2016. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 10 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

« C’est la première fois qu’un tel incident se produit à Kalk Bay (sud-ouest) depuis l’ouverture de la mosquée il y a 100 ans. C’est très perturbant », a témoigné Achmat Sity, l’imam de la mosquée de Masjidul Jamiah, située dans cette petite station balnéaire sud-africaine.

Lundi, « vers 3h15, le concierge a ouvert la mosquée pour la prière du matin. Il a découvert du sang sur les murs et la chaire, et des inscriptions du Coran jetées à terre », a-t-il déclaré, précisant que rien n’avait été volé.

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De nombreux messages de soutien

« Ces actes peuvent venir d’un déséquilibré. Nous ne voulons pas leur accorder trop d’importance », a-t-il ajouté, se réjouissant dans le même temps d’avoir reçu des messages de soutien de « toutes les religions » en Afrique du Sud. Une autre mosquée, située à Simon’s Town, à une dizaine de kilomètres seulement de Kalk Bay, a elle été vandalisée pendant le week-end. Un groin de porc et du sang ont été découverts à l’entrée de l’édifice religieux.

Le parti au pouvoir du Congrès national africain (ANC), qui a « condamné » les deux incidents, a appelé « la population à rester unie pour défendre la culture de la coexistence » religieuse. La province du Cap occidental, qui englobe Simon’s Town et Kalk Bay, a dénoncé ces « méthodes islamophobes » et estimé que les « deux incidents pouvaient être liés » compte tenu de leur « similarité et de la proximité des mosquées ».

Une bonne cohabitation des religions

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« Notre société est basée sur les valeurs constitutionnelles de respect, tolérance et liberté. Les actes portant préjudice aux religions et aux races n’ont aucunement leur place dans notre province et dans notre pays », a déclaré dans un communiqué le Premier ministre du Cap-Occidental, Helen Zille, membre du parti d’opposition de l’Alliance démocratique (DA).

L’Afrique du Sud compte 1,5 % de musulmans parmi ses 53 millions d’habitants. Le pays est régulièrement secoué par des problèmes raciaux, 23 ans après la fin officielle du régime d’apartheid. Mais les religions cohabitent généralement dans une grande harmonie.

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