Pour Bloomfield, la Côte d’Ivoire peut mieux faire
L’agence de notation ivoirienne Bloomfield Investment a évalué le risque que représente la Côte d’Ivoire pour les investisseurs. La note attribuée au pays et lanalyse du rapport réalisé par ses équipes indiquent que le pays est en net progrès, même s’il pourrait faire encore mieux.
Pour la première fois depuis sa fondation il y a sept ans, l’agence de notation ivoirienne Bloomfield Investment a évalué le risque que représente la Côte d’Ivoire pour les investisseurs. Elle lui a décerné la note de 5,8 sur 10 en décembre 2014. À la lecture de la fiche de 25 pages réalisée par son département d’analyses économiques et boursières, on doit conclure que le pays est en net progrès, mais qu’il pourrait faire beaucoup mieux.
Points
Dans la colonne des bons points figurent une croissance de plus de 10 % en 2012, de 8,7 % en 2013 et de 8,5 % en 2014 selon le Fonds monétaire international (FMI), ainsi qu’une plus grande diversification de l’économie au profit de l’industrie. Sans oublier un climat des affaires bien meilleur grâce aux réformes menées depuis 2012 pour simplifier la vie des entreprises privées et une bonne gestion des finances publiques qui permet de maîtriser la dette.
>>> Pour aller plus loin – Côte d’Ivoire : le « miracle » économique à l’épreuve
Les mauvais points – ou plutôt les risques – concernent le manque de transparence et de communication du gouvernement. L’investissement n’est pas non plus à la hauteur des enjeux et il est, en pourcentage du produit intérieur brut, « l’un des plus faibles de la Cedeao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest] », écrivent les auteurs du rapport. Le non-respect des ratios de fonds propres minimaux par 29 % des établissements bancaires explique que « les secteurs stratégiques et en pleine expansion ne sont pas suffisamment soutenus par les banques ivoiriennes ».
Risques
Mais, selon Bloomfield, le risque principal est d’ordre sociopolitique : « 48,2 % des 20,3 millions d’Ivoiriens n’ont aucun niveau d’instruction », ce qui « peut compromettre le niveau de croissance à long terme ».
On lit encore : « L’absence de certains partis [le Front populaire ivoirien, NDLR] au Parlement est de nature à fragiliser le régime », d’autant que la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), « dont l’objectif était de renforcer la cohésion sociale à travers la recherche des responsabilités dans les crises politico-militaires depuis 1999 reste trop peu transparente sur les résultats de ses travaux ».
Lire aussi :
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